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Polémique des critères : le rétro-pédalage prévisible de la FAF

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La FAF continue à exceller dans l’art d’allumer des foyers ça et là pour ensuite se dépêcher maladroitement de les éteindre. Comme dans l’affaire des 5 joueurs « sanctionnés », la Fédération a provoqué un tollé avec l’annonce de l’instauration de deux critères de sélection des joueurs binationaux pour ensuite tenter de remettre les pendules à l’heure. Comme attendu la FAF a décidé de faire marche arrière !

C’est le problème du nouveau bureau fédéral de la FAF. Il prend des décisions, mais ne les assume pas. Car quand bien même l’affaire des deux critères de sélections des joueurs « établis à l’étranger » a pu choquer, cela reste une politique qu’il faut assumer. Bonne ou non. Sauf qu’à la FAF, on n’assume pas justement. On dit la chose et son contraire.

La fédération n’a, semble t-il, pas retenu la leçon de l’affaire des 5 joueurs sanctionnés après la double défaite face à la Zambie. Kheireddine Zetchi avait pourtant déclaré sur les ondes d’une radio algérienne que « 5 joueurs ne seront plus convoqués » après la défaite des coéquipiers de Mahrez à Constantine. Dans l’absolu, le président de la FAF avait toutes les prérogatives de prendre des mesures fortes, d’autant qu’à l’époque on avait évoqué des écarts disciplinaires et un relâchement au sein du groupe, mais il n’a pas assumé. Pis, il s’était fondu dans une série d’explications maladroites dans différents médias pour dire au final « que personne n’est sanctionné. Ni Mahrez, ni Slimani ni un autre ». Du pipi de chat. L’affaire avait fait grand bruit puis a fini par se tasser quoiqu’il y a eu un échange vif en privé entre le président et deux cadres.

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Quelques semaines plus tard, la FAF nous refait le même coup. Ainsi, quelques jours après avoir provoqué un véritable tollé « international » avec son affaire de « critères », elle tente de se rattraper comme si de rien n’était lors du rapport du dernier bureau fédéral du 27 novembre publié ce jeudi. Au beau milieu d’un long pavé qui fait office de rapport détaillé de ce BF de la FAF, on lit ainsi que “le Bureau fédéral a réaffirmé sa volonté de compter sur tous les joueurs algériens qu’ils soient nés en Algérie ou à l’étranger pour renforcer les différentes sélections nationales“, lit-on dans le compte et d’ajouter “La DTN note, avec satisfaction, que de jeunes joueurs évoluant en France, en Suisse, en Allemagne et au Canada ont envoyé et continuent d’envoyer des demandes pour intégrer les sélections nationales de jeunes, Ce qui dénote de l’attachement indéfectible et indiscutable de la communauté algérienne établie à l’étranger à l’Algérie, comme cela a été démontré dans le passé par les nombreux joueurs algériens ayant représenté dignement le football algérien“.

Une communication de la FAF toujours aussi mauvaise

La FAF abandonne ainsi le critère de « l’attachement à l’Algérie » au profit de critères purement technique et disciplinaire. “La qualité technique s’entend par le degré d’assimilation du jeune de la philosophie de jeu mise au place durant le cursus de formation“, précise-t-on. Toujours aussi approximative, voire maladroite dans sa communication, la FAF a choisi donc de noyer le poisson plutôt que de s’expliquer, au mieux, dans un communiqué digne de ce nom, ou laisser valser les critiques et les lectures en tout genre, au pire.

Cette précision ne réhabilite pas l’image de la FAF au yeux de l’opinion publique et de ces joueurs « établis à l’étranger » qui risquent de se sentir évalué au degré de leur nationalisme – un euphémisme du reste – plutôt que de leurs qualités techniques. Le mal est fait. On efface et on fait comme si de rien n’était.

Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec

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