Nous contacter

Sélection A

Algérie – Guinée (1-2) : une défaite très inquiétante !

Publié

le

Le retour des Verts, plus de trente mois après, au 5-Juillet a été gâché par une défaite aussi inquiétante que surprenante face à une belle équipe de Guinée (1-2). Très peu convaincants, voire inexistants en première période, les coéquipiers du décevant capitaine du jour, Sofiane Feghouli, se sont mis à dos encore une fois le très exigeant public du mythique stade olympique d’Alger. En conférence de presse, Christian Gourcuff, le visage livide, a expliqué la défaite par la suffisance montrée par ses protégés après l’ouverture du score et … l’absence de Yacine Brahimi. OK, Yacine Brahimi est un artiste, mais de là à nous faire croire que sans lui c’est le déluge, le sélectionneur se retrouve à court d’arguments pour défendre une équipe sans âme !

Christian Gourcuff a avancé deux explications à la défaite face à la Guinée (1-2) en conférence de presse d’après-match. Les joueurs ont joué les petits bras après l’ouverture du score survenue très tôt par Islam Slimani (2′). “On s’est endormi” a-t-il dit. On veut bien le croire ! Puis par l’absence de son maître à jouer Yacine Brahimi qui, selon lui, a permis un tout autre scénario en deuxième mi-temps “ne laissant que des miettes à l’adversaire”, disait-il, sans que le tableau d’affichage ne change pour autant. Par ce parallèle, le sélectionneur national veut donc nous faire croire que sans Brahimi, la sélection nationale algérienne n’a pas lieu d’être.
Une première période à oublier
On lui concède volontiers que l’EN était meilleure en deuxième mi-temps. Lui même reconnait que “l’équipe qui a terminé le match est bien plus mâture que la première”, mais cette manie à vouloir à tout prix nous mettre dans la tête que sans Brahimi, c’est le déluge, la pilule a du mal à passer pour justifier une telle déconvenue. Qui plus est, le technicien français “nous” accuse carrément de ne “pas apprécier Brahimi à sa juste valeur”. Et bien si ! Sauf qu’on se rappelle que ce même joueur talentueux se contentait d’un rôle de joker sous l’ère Halilhodzic, mais cela n’a pas empêché l’EN de réaliser une qualification historique au deuxième tour du Mondial-2014. Un joueur ne fait pas une équipe et reconnaitre une “Brahimi-dépendance”, qui n’existe même pas, risque d’aggraver le malaise au sein d’une équipe qui ne manque pas de talents.
Une mentalité gagne petit, une défense aux abois
 
Dans la dissertation de Gourcuff d’après match, l’on retiendra deux choses. Primo : “On s’est endormis après l’ouverture du score sans prendre le jeu à notre compte”, a dit le sélectionneur. Un point que partage avec lui Luis Fernandez qui abondait dans le même sens. Il semblerait en effet que cette équipe d’Algérie version Gourcuff n’a pas encore acquis la maturité nécessaire pour prendre tous ses matches avec la même envie qu’on lui connaissait jadis. Souvenez-vous de la défaite face au Qatar en amical, le printemps dernier (1-0). Il aura fallu secouer le cocotier pour qu’on nous “offre” une victoire face à Oman (4-1) et encore…
Retour raté au 5 juillet malgré une bonne entrée en jeu de Brahimi
Deuxio: “On n’a pas d’assurance défensive”. Ce qui est tout à fait vrai. Lorsqu’on voit le match décevant que nous a proposé la paire centrale Medjani-Tahart pas franchement aidé par les milieux récupérateurs peu complémentaire, Christian Gourcuff ne pensait pas si bien dire lorsqu’il assurait en conférence de presse “qu’on avait frôlé la correctionnelle en première mi-temps”. Beaucoup de choses restent en effet à revoir dans cette équipe, à commencer par l’état d’esprit. Christian Gourcuff cherche la perfection dans le jeu, mais l’idée de départ de faire jouer la même équipe jusqu’à atteindre l’excellence est faussée à chaque fois par les défections des joueurs clé. Une sélection nationale n’est définitivement pas un club qui se gère au quotidien. L’ancien entraineur du FC Lorient l’a sans doute désormais compris.
Un état d’esprit général à revoir
D’autant que la différence de niveau est flagrante entre les titulaires habituels et leurs suppléants. Il n’y a qu’à voir le match du malheureux Mehdi Tahart sans chercher à faire son procès ici lui qui n’a pas été franchement aidé en étant propulsé aussi vite sur le devant de la scène, et quelle scène : le redoutable 5 Juillet. Plus d’un an après l’arrivée de Christian Gourcuff, on a toujours cette impression que l’EN avance à reculons. Le geste déplorable de Fawzi Ghoulam en fin de match témoigne de cette fragilité d’esprit des joueurs algériens qui ne se comportent pas de la même manière en sélection qu’avec leur club européen. Dans la zone mixte, le capitaine Sofiane Feghouli a mis en avant la “nécessité de rebondir face au Sénégal”. Il y a de quoi, car le public algérien commence sérieusement à s’impatienter. Le prochain match face au Sénégal s’annonce bruyant !

La fiche technique

Amicale Algérie- Guinée 1-2, mi-temps (1-2) disputée vendredi au stade 5 juillet (Alger).

Arbitres : Fadhil Hussein, Walid Mohamed, Youssef Tarifi (Soudan)

Buts: Slimani (2e) Algérie / Alhassana Bangoura (16′) (39′) Guinée

Avertissements: Keita Sekou (56′), Kevin Constant (85′) Guinée

Expulsion: Ghoulam (90+6) Algérie

Algérie: Doukha, Hachoud, Ghoulam, Tahrat (Belkaroui 63′), Abeid (Mesloub 46′), Medjani, Taider, Feghouli, Mahrez, Slimani (Brahimi 61), Soudani (Bounedjah 80′)
Entraîneur: Christian Gourcuff

Guinée: Naby Yatarra, Fodé Camara, Oumar Diop, Issiaga Sylla, Sekou Condé (Keita Sekou 46′), Kevin Constant (Brahim Sorry 89′), Idrissa Sylla, Naby Keita (Mohamed Diarra 82′), Alhassana Bangoura (Dialou 61′), Ibrahima Sory Conté (Lanfia Camara 71′), Sankho Baissama
Entraîneur: Luis Fernandez.

Long résumé de la rencontre :
<iframe width=”560″ height=”315″ src=”https://www.youtube.com/embed/tAb5sNhlh0g” frameborder=”0″ allowfullscreen></iframe>

Cliquez pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Tendance

Copyright © 2023 - Le site spécialisé de l’Equipe Nationale de Football d'Algérie.