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Dans le rouge, les Verts devront désormais réagir !

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Dimanche dernier au stade Tchaker de Blida, le choc entre Fennecs et Lions Indomptables, a laissé des traces. L’Algérie était attendue au tournant et sa prestation mi-figue mi-raisin a provoqué de nombreuses inquiétudes dans la maison verte longtemps vantée comme un modèle de gestion. Surtout, Rajevac n’aura pas survécu à l’examen du Cameroun. Il a été recalé et de nombreuses interrogations subsistent désormais autour de cette génération de footballeurs talentueux.

Rajevac a démissionné ou a été contraint de le faire. Tout a été dit sur le manque d’ambitions tactiques, les changements improductifs et un état d’esprit loin de refléter la force de cette équipe.

Loin de la polémique, 72h après ce nul aux allures de défaite, il convient de se pencher dès à présent sur le futur immédiat de l’Équipe nationale au risque de compromettre véritablement tous les objectifs que s’étaient fixés la FAF.

Erreur de casting et inquiétudes sur l’avenir

Nous le soulignions, El Khadra depuis quelques matchs, impressionnait et proposait certainement un des plus beaux football en Afrique. Il est clair que nommer un coach aux conceptions défensives opposées, incapable de communiquer ni en français ni en anglais et ce, à quelques mois des éliminatoires du Mondial russe, ne pouvait que pénaliser l’Algérie. Curieusement mais tout aussi logiquement, l’Algérie a donc perdu son football en proposant sa plus mauvaise copie depuis le dernier match qualificatif pour la Coupe du Monde 2014 face au Burkina-Faso (victoire 1 à 0). Il faut dire que les observateurs nourrissaient déjà quelques inquiétudes sur la conception d’un football défensif du coach serbe. Ils ont été servis. Un jeu contre-nature sans aucune imagination et une équipe amorphe incapable d’imposer son rythme à un Cameroun pourtant à sa portée. Mais peu importe désormais puisqu’il ne poursuivra plus l’aventure.

L’EN doit retrouver une stabilité à la barre technique

Au sortir du dernier Mondial brésilien, à l’instar d’autres grandes fédérations, le Président de FAF, Mohammed Raouraoua avait défini avec l’arrivée de Christian Gourcuff une stratégie ambitieuse de mise en place d’une identité de jeu pour toutes les Équipes nationales. Ceci forçait l’admiration tant la FAF, doté de son bijou de Sidi Moussa et d’une trésorerie pleine, semblait en avance par rapport aux autres fédérations africaines. Mais depuis quelques mois, le vent a tourné et l’instance de Dely Ibrahim semble naviguer à vue avec un problème de stabilité qui se pose à la barre technique. Une erreur de casting peut arriver mais plusieurs erreurs de suite dans une période aussi cruciale de qualifications à la prochaine Coupe du Monde 2018 et à l’aube de la prochaine CAN 2017 conduisent à l’instabilité chronique mettant en danger le navire vert. La Fédération doit donc procéder différemment dans le processus de nomination du coach national. Le choix d’un sélectionneur est fondamental et il doit impliquer plusieurs parties. Le Président Raouraoua bien-sûr, en tant que premier responsable, mais aussi un collège technique (DTN inexistante !) voire le capitaine de l’équipe nationale en tant que représentant des joueurs afin de faire adhérer l’ensemble des acteurs au projet.

L’expérience africaine : critère important ou primordial ?

Le sélectionneur national doit faire ainsi consensus en termes de conception de jeu, de méthodologie d’entraînement, de volonté à remplir les objectifs fixés et…de communication !

Quelques entraîneurs remplissent ces conditions et peuvent remettre le train vert en marche sous réserve que l’on y mette les moyens financiers, qu’on ne pense pas aux solutions de replâtrage habituelles ni aux critères mal définis. L’expérience du football africain est clairement un plus mais nous avons tous constaté avec le fiasco Rajevac, que la conception du football, la communication et les méthodes d’entraînement sont encore plus importants que cette présupposée expérience africaine. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on est l’ivresse ! Le mois prochain face au Nigéria les Verts devront forcément réagir pour sortir de cette crise et aborder la CAN 2017 avec un état d’esprit conquérant.

Reda Kaboura, La Gazette du Fennec

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