Élimination des U20 : un fiasco de la DTN passé sous silence !

La sélection algérienne des moins de 20 ans a été éliminée au premier tour des éliminatoires de la coupe d’Afrique 2017, en perdant face à la Mauritanie (0-2), dimanche en match retour disputé au stade olympique de Nouakchott. Un immense camouflet pour cette jeune sélection qui avait pourtant montrée de belles choses en s’imposant (2-1) à l’aller à Bologhine. Un fiasco de plus qui restera sans conséquence au niveau de la DTN ? On est tristement habitué !

La phase finale de la coupe d’Afrique des nations 2017 se déroulera en Zambie sans l’Algérie. Éliminée sans gloire, dès le premier tour par la Mauritanie, la jeune sélection U20 ne participera ni à la CAN ni à la Coupe du Monde U20 en Corée du Sud en 2017.

La sélection nationale, dissoute durant plus de 2 ans et donc absente des éliminatoires de la précédente édition de la CAN 2015 sur une décision totalement absurde de la FAF, avait entamé ses préparatifs pour ces qualifications début 2015, juste après la nomination quelque peu tardive de Mohamed Mekhazni à la barre technique.

Avant le match aller contre cette équipe mauritanienne, le jeune technicien Mekhazni avait déclaré non sans craintes : “Dans l’ensemble, nous avons bien travaillé. Mais le plus gros du temps a été consommé dans la détection. J’ai mis des mois pour arrêter mon effectif. J’estime néanmoins que nous sommes prêts à relever le défi, même si, au risque de me répéter, notre mission ne sera pas facile“, avait ainsi prévenu l’ancien adjoint d’Hervé Renard à l’USMA en rappelant au passage et à juste titre, que la Mauritanie “ne réussit pas souvent aux sélections jeunes algériennes“.

En Mauritanie on ne bricole pas !

Sans être un épouvantail, la sélection des Mourabitounes a donc écarté une nouvelle fois l’Algérie sur quelques détails qui ne pardonnent pas dans ce type de confrontations directes. Une préparation digne de ce nom à l’étranger (tournée en Espagne face aux jeunes du FC Barcelone), quelques renforts judicieux du réservoir de l’émigration (Hassan Ide, joueur de Levante, buteur à l’aller et au retour), staff technique composé de véritables formateurs aux compétences avérées (Vincent Rautureau, ancien entraineur au FC Nantes et EA Guingamp).

Avec peu d’ingrédients mais une équipe homogène dans tous ses compartiments, et surtout bien préparé à ce type d’évènement, la Mauritanie a froidement éliminé une équipe algérienne composée de quelques talents mais sans aucune expérience. La stratégie hasardeuse de la FAF n’a donc pas porté ses fruits. Quelques rassemblements réguliers à Sidi Moussa depuis 15 mois, une interdiction faite au sélectionneur de renforcer son équipe par des joueurs issus des centres de formation européens, une sous-médiatisation des matchs amicaux disputés le plus souvent à huis clos pour travailler dans la discrétion n’auront donc pas suffit.

Mekhazni, le fusible d’une DTN sans aucune stratégie

Seulement et en dépit de cette élimination, les (ir-)responsables au niveau de la FAF et de la DTN se doivent de ne pas mettre en veilleuse ces jeunots qui ont, tout de même montré de belles dispositions à l’image d’El Melali, Hamra ou encore Yaïche.

En effet, dès qu’une sélection de jeunes ou féminine échoue dans une échéance, elle est mise en veilleuse et n’est plus prise en charge jusqu’à la prochaine édition. Alors, espérons que cette fois-ci le travail au sein de cette équipe se poursuivra, plutôt que de recommencer à zéro, afin de mieux préparer justement les prochaines échéances en apprenant de ces débâcles plutôt qu’en tentant de les effacer comme si de rien n’était.

L’incompétence de Korichi, on en parle ?

Homme aux multiples casquettes au sein de la FAF, le “technicien” Tewfik Korichi est du genre à résister à toutes les tempêtes depuis qu’il est en poste à la DTN. Sans aucun palmarès ni fait d’arme particulier, celui qui avait dirigé piteusement une sélection U17 dans un passé lointain – éliminée sans gloire avec son compère Mourad Ouardi – n’a cessé de gagner du galon au sein de la DTN pour occuper aujourd’hui un poste presque usurpé de Directeur Technique national.

Collectionneur de débâcle et d’humiliation en tout genre, l’ex-pompier de service “exploité” par Vahid Halilhodzic pour superviser des adversaires, exerce aussi en tant que super formateur pour les anciens internationaux désireux d’obtenir des diplômes d’entraineurs reconnus par la CAF.

Homme de l’ombre et taupe “digne de foi” d’une certaine presse nationale Korichi est une énigme. Chat noir ou simple exécutant aux ordres de sa hiérarchie, il symbolise ce bricolage qui perdure dans le football algérien où de jeunes entraineurs nationaux servent trop facilement de fusibles à d’authentiques incompétents prêts à tous les coup foireux pour conserver leur poste et petits privilèges.

“Dommage, nous avons été éliminés. Mais bon ce qui est fait est fait. Ce n’est pas la fin du monde, cette équipe nationale doit continuer à travailler, car c’est avec cette équipe que nous participerons aux éliminatoires des JO 2020”, voilà comment Tewfik Korichi, le DTN de l’Algérie, minimise, comme si de rien n’était, cette énième humiliation pour les jeunes catégories. Pour l’heure, la FAF n’a toujours pas communiqué sur le sort réservé à cette jeune sélection rentrée bredouille, hier matin, de sa mission à Nouakchott. Il ne faudra pas s’attendre à grand chose.

Saïd Benhamadi, La Gazette du Fennec