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Belkalem : “Cet Algérie-Cameroun sera le véritable match-référence de l’EN”

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Essaïd Belkalem est comme un chat, il a sept vies ! C’est que le défenseur de 27 ans trouve toujours le moyen de retomber sur ses “pattes”. Après un long combat contre une pubalgie en 2011 qui lui a valu plus d’une année de convalescence pour ensuite revenir jouer une CAN puis un Mondial-2014 et décrocher un contrat professionnel, le revoilà faire à nouveau un pied du nez au sort en revenant sur les terrains après une année blanche à Watford. Heureux, mâture et plein d’ambitions, l’ancien joueur de la JSK s’est requinqué depuis son arrivée à l’US Orléans. Accosté en marge du match amical face au SM Caen, le colosse a accepté volontiers de faire le bilan pour La Gazette du Fennec.

Essaid Belkalem, on croyait vous avoir perdu après presque deux ans de “placard” à Watford (Premier League, Angleterre), puis vous nous avez surpris par votre transfert à l’US Orléans et votre retour à la compétition, l’aventure continue alors ?

Absolument. Je n’ai jamais baissé les bras. Cette dernière année a été particulièrement pénible, mais je n’ai pas abdiqué pour autant. Je suis passé autrement par des expériences plus difficile (grave pubalgie en 2011, ndlr), mais j’ai trouvé à chaque fois les ressources nécessaires pour rebondir. Ceci pour vous dire que cette expérience ne m’a pas particulièrement ébranlé.

“A Orléans, je suis heureux… Je bosse comme un fou pour revenir !”

On imagine que cela a dû quand même être difficile de rester sans jouer tout ce temps-là …

Naturellement. J’avais tenté entre temps de trouver le moyen de m’extraire de cette situation, mais le club s’y était opposé. Il fallait donc attendre le moment opportun pour demander un bon de sortie. Après, le passé c’est le passé. Je ne regrette rien. Tout ce qui m’intéresse c’est le moment présent. Je bosse comme un fou pour revenir. Les sensations sont bonnes. La forme commence à revenir. En gros, je suis heureux.

Comme s’est passé votre intégration à l’US Orléans ?

Parfaitement bien. J’ai échangé plusieurs fois avec le coach. Il m’a montré dès le premier contact qu’il me voulait. J’ai vite adhéré à son projet. Je suis là pour aider le club à se maintenir et en parallèle rejouer. C’est gagnant-gagnant.

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Anthar Yahia a sans doute fait le nécessaire pour que vous vous sentiez comme chez vous…

Je connais Anthar depuis plusieurs années. Il n’a pas attendu aujourd’hui pour qu’il me manifeste son côté bienveillant. Il a toujours joué les grands frères avec moi. C’était un bel exemple pour nous les jeunes lorsque nous avions commencé la sélection A et il continue à l’être…

Avec Anthar Yahia, Karim Ziani et Farid Beziouen, vous formez carrément une petite “communauté” de DZ à l’US Orléans …

(Rires) Oui, nous sommes une vraie famille. C’est vraiment agréable de les avoir avec moi. En Angleterre, c’était vraiment différent. Il n’y avait pas une telle proximité entre les joueurs. Franchement, l’ambiance est formidable dans le vestiaire.

Vous venez de prendre part à un match complet face au SM Caen, on peut dire que la copie a été bonne ?

C’est mon quatrième match depuis que je suis ici. J’ai eu un petit bobo entre temps, mais je commence vraiment à retrouver le rythme. Cela se vérifie au fil des matches. Il est vrai que je ne suis pas encore à 100 %, mais les sensations sont très bonnes.

“Le débat sur la défense n’a pas lieu d’être”

Autre actualité, l’Équipe Nationale. On joue ce dimanche le Cameroun, quelle analyse faites-vous de ce match ?

Au-delà du fait que ce soit un match difficile, le Cameroun sera pour moi le véritable match-référence de notre Équipe Nationale. Cette génération à certes réalisé un super parcours, mais nous avons quand même besoin de voir comment elle va gérer des adversaires de cette trempe-là. Au-delà donc de l’enjeu de ce match, du fait qu’il y a au bout un ticket pour le Mondial-2018 à prendre, il y a aussi un statut à confirmer.

On imagine que vous êtes toujours en contact avec vos anciens coéquipiers de la sélection, dans quel état d’esprit sont-ils à la veille de ce match ?

Oui, on se parle tout le temps. Je les vois sereins et concentrés. Ils ont assez d’expérience pour savoir gérer cette pression.

halliche belkalem

Le débat à la veille de ce match est la composante de l’axe central, on se pose pas mal de questions et on émet des réserves, qu’en pensez-vous ?

Je pense sincèrement que ce débat n’a pas lieu d’être. L’Algérie, ce n’est pas une défense. C’est une équipe. Nous avons un groupe formidable avec des attaquants de classe mondiale. Après, ce genre de débats a de tout temps existé. A une certaine époque, c’était l’attaque qui ne marquait pas. Maintenant, c’est la défense. Ça passionne les débats, mais personnellement, je ne me fais pas de soucis pour cette équipe. Je suis confiant.

“Je n’ai jamais renoncé à la sélection, elle fait partie de moi !”

Personnellement, gardez-vous toujours la sélection dans un coin de votre tête ou vous êtes passé à autre chose ?

L’Équipe Nationale fait partie de moi, de mon parcours. J’ai fréquenté toutes les équipes nationales, jeunes, espoirs, scolaire, militaire, olympique, A’, A. J’ai toujours porté ce maillot avec fierté. Donc, pour répondre à votre question, non, je ne suis pas passé à autre chose. Je n’ai que 27 ans et j’espère donner encore pour mon pays.

Vous vous estimez aujourd’hui de nouveau sélectionnable ?

Oui. Après, il y a un staff en place qui sélectionne. Je ne revendique rien de particulier. Je travaille et je reste à l’écoute.

Algérie-Cameroun se jouera à guichets fermés !

Entretien réalisé par Nabil Boughanem

pour la Gazette du Fennec

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