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Omar Belbey : “Ce jour là j’en avais pleuré !”

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Invité lors de la dernière émission de “C’est vous l’Expert“, l’ex-international algérien Omar Belbey est revenu pour nous sur son calvaire qui a suivi la CAN 2002. Voici le témoignage poignant d’un homme blessé par la vie mais encore plus par ceux qui l’ont abandonné à son sort.

Lors du match opposant le Mali à l’Algérie comptant pour la CAN 2002, l’ancien joueur du Real Madrid Mahamadou Diarra blessa gravement Omar Belbey. “L’arbitre n’a même pas sifflé de coup franc alors qu’il m’avait donné un carton pour un tirage de maillot cinq minutes avant…” ironise notre invité.

Les conséquences sont cruelles pour l’international algérien alors âgé de 29 ans. Gravement touché au genou, il ne peut plus jouer au football au niveau professionnel. S’en suit une longue traversée du désert que le Fennec traversera seul. La FAF et son club l’ont abandonné.  “Je me suis débrouillé. J’ai pris mon courage à deux mains pour me reconstruire professionnellement. C’était très compliqué parce que au-delà de la douleur physique il y a eu la douleur psychologique parce que j’ai été tout simplement zappé par les plus hautes instances, aussi bien mon club que la fédération algérienne. A aucun moment on ne m’a assisté.” 

Quelques années plus tard lors d’une soirée de gala à laquelle il est convié à Alger, il croise Mohamed Raouraoua alors président de la FAF et ne se gêne pas pour lui dire ce qu’il pensait : “J’ai dit à Raouraoua « Monsieur le président vous avez été présent dans l’absence ».”

belbey omar

Belbey n’attendait rien d’autre de la part du président de la FAF qu’un soutien moral dans son épreuve. “Ce qui m’a fait mal au cœur, c’est que quand je me suis fait opérer à Strasbourg et que j’étais resté 15 jours, que j’étais sous morphine, complètement perdu, c’est le consul qui est venu me voir avec un bouquet de fleur. Ce jour là j’en avais pleuré. Ce n’est pas normal que ça soit une personne comme le consul de Strasbourg qui vienne ce n’est pas à lui de faire ça mais à Raouraoua. Il n’a même pas pris le téléphone pour m’appeler. Un coup de téléphone aurait tout changé. Ils ont été zéro sur toute la ligne.”

Même si un appel du président aurait pu soulager Omar Belbey dans sa peine, personne ne pouvait plus rien faire pour son genou meurtri. On lui avait déconseillé de participer à cette CAN à cause des différents problèmes d’assurance et des risques élevés de blessure. Mais malgré un genou en morceau et un mental mis à l’épreuve, Belbey ne regrette pas son choix.  “Je ne regrette absolument pas. Si c’était à refaire je le referai sans hésitation. Représenter son pays ça n’a pas de prix j’avais rêvé de ça toute ma vie.”

Aujourd’hui, la natif de Rouen est loin du football. S’il n’est plus capable de jouer au football depuis longtemps, il peut et veut toujours transmettre. “J’ai tous les diplômes requis pour pouvoir m’occuper d’une sélection de jeunes. Je ne suis pas du genre à aller taper aux portes. Regardez autour de vous, nous sommes beaucoup à avoir passé des diplômes, à avoir suivi des formations. Moi j’ai une envie monstrueuse d’apporter. Il faut savoir que à l’heure actuelle je travaille dans la livraison, je ne me plains pas el hamdoulilah, mais ce n’est pas mon truc, mon truc c’est le ballon.”

“Retrouvez le témoignage complet de Belbey dans le podcast ci-dessous !”

 Yahia Saouthi, La Gazette du Fennec

 

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