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Aïssa Mandi : “J’ai tout quitté pour venir au Bétis !”

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Aïssa Mandi s’habitue à sa nouvelle vie en Espagne. Après avoir quitté sa ville, son club de toujours et la Ligue 1 française, l’international algérien s’adapte à son nouvel environnement au Real Bétis de Séville. Auteur de débuts prometteurs lors des matchs amicaux de pré-saison Mandi s’est déjà fondu dans le groupe de Gustavo Poyet où il est une véritable attraction pour les supporters chaleureux du Bétis. En exclusivité pour le célèbre quotidien MARCA, le défenseur algérien de 24 ans est revenu sur ses premières semaines en Espagne où il parle de ses ambitions avec le Bétis mais aussi de son engagement avec la sélection algérienne.

Comment vous sentez-vous après ces premières semaines en tant que joueur du Betis ?

Je vais très bien, tout s’est passé parfaitement pour moi. Ces jours passés dans l’équipe m’ont confirmé que venir au Betis était la bonne décision, la plus judicieuse de ma carrière.

Est-ce aussi exigeant que les entraînements le laissent penser?

C’est différent de la France. Ici on utilise beaucoup le ballon pendant les entraînements de pré-saison. Cela demande toujours de grands efforts, bien sûr, mais cela se fait d’une façon différente au contact du ballon. C’est dur, mais autrement, bien que physiquement ça a été exigeant, nous nous sommes tous sentis très bien, et je crois que les premiers matchs amicaux l’ont confirmé.

Vous, pourtant, ne paraissez pas spécialement fatigué par les séances de travail…

Je suis fatigué aussi, même si ça ne se voit pas. J’ai beaucoup aimé que le travail physique comporte lui aussi du travail avec ballon. Cela fait plus de 10 jours, un long rassemblement, mais je suis convaincu que sur le long terme, cet effort sera important pour la saison. Nous avons eu 2 jours de repos qui nous ont servi pour récupérer. Cet été les préparateurs physiques m’ont donné un programme physique, qui consistait à courir beaucoup, et je m’y suis tenu.

L’entraineur Poyet a expliqué que certains joueurs étaient là pour jouer 90 minutes et tu fais partie de ceux là.

Je suis d’accord avec lui. Je me sens très bien physiquement, je suis en forme. J’ai joué 60 minutes certains matchs de cette pré-saison et j’aurai parfaitement pu les terminer.

mandi signature au betis seville

Les méthodes d’entrainement de Poyet sont très différentes de ce dont vous étiez habitué?

Je n’ai connu que des entraîneurs français, donc je savais pertinemment que les méthodes de travail me surprendraient de toute façon. Pratiquement tous les exercices que nous faisions pendant les entraînements ont attiré mon attention. Au même titre qu’avec l’aspect physique, le travail se fait toujours avec ballon.

Vous jouez au même poste que Bruno, Pezzella et José Carlos. Avec lequel vous sentez vous le plus à l’aise et que pourriez vous dire de chacun d’eux?

C’est encore tôt pour dire avec qui je me sens le plus à l’aise, il faudrait plus de matchs. Les trois sont très différents. José Carlos plus particulièrement car il est gaucher. Bruno est très dur au marquage. Et Pezzalla a une sortie de balle de grande qualité. Les trois sont de très bons joueurs.

Et dans le reste de l’effectif, quels joueurs ont attiré votre attention?

Rubén Castro est incroyable, spectaculaire : un tir, un but. J’aime aussi beaucoup Durmisi, Fabián, Joaquín, Álex Alegría… Il y a beaucoup de bons joueurs dans l’effectif cette année.

On vous a vu particulièrement proche de Jonas Martin, vous vous connaissiez déjà?

Non, nous ne nous connaissions pas plus que pour avoir joué l’un contre l’autre en Ligue 1 ces dernières saisons. Nous nous sommes retrouvés ici au Betis, nous nous sommes bien entendu et maintenant on peut considérer que nous sommes bons amis. De plus, nous partageons la même chambre en ce moment. Pour ce qui est de la langue ça tombe très bien car nous apprenons tous les deux l’espagnol et quand l’un se trompe, l’autre le corrige et ainsi c’est plus facile.

Luis Fernández nous a dit il y a quelques joueurs que du fait de votre style de jeu, la Liga vous conviendra très bien.

J’ai choisi le Betis et La Liga car je crois que pour mon aisance technique et ma conduite de balle c’est ce qui me correspond. J’espère m’adapter vite au football espagnol et grandir avec le Betis. On ne peut pas être sûr à 100% d’avoir fait le bon choix, mais j’espère que ça se passera comme prévu et que Luis Fernández avait raison.

Fernandez nous a aussi dit qu’il était surpris que vous veniez au Betis car il pensait que vous aviez signé à Middlesbrough… Karanka (manager espagnol de Middlesbrough) vous a-t-il dit quelque chose ces jours-ci à Marbella?

J’ai croisé Karanka à l’hôtel. Nous nous sommes salués et nous nous sommes souhaités bonne chance pour cette saison. Dès que j’ai signé au Betis il m’est apparu clair que c’était l’équipe où je devais aller. C’est clair que j’ai eu beaucoup d’offres d’autres pays mais je n’ai pas hésité à venir et c’est le projet du Betis qui m’attirait le plus.

Torrecilla et Poyet vous ont appelé avant la signature. Que vous ont-t-ils dit pour vous convaincre de signer au Betis ?

Ils m’ont dit qu’ils me voulaient au Betis, que c’était un club ambitieux, avec un grand projet d’avenir et des supporters incroyables. Pour moi c’était très important de savoir que le coach parlait français. Je vais apprendre l’espagnol rapidement, mais pour les consignes pendant le match il est fondamental que l’entraîneur puisse vous donner les indications dans votre langue pour pouvoir tout comprendre correctement.

Vous avez vu beaucoup de vidéos de l’équipe quand la proposition du Betis est arrivée ?

Oui, j’ai vu beaucoup de vidéos de l’équipe sur Youtube et je suis resté impressionné par les supporters. J’ai vu l’ambiance par exemple du derby contre le FC Séville et aussi ce qui a attiré mon attention c’est la ferveur du match contre le Sporting Gijon au stade El Molinon. C’était spectaculaire.

Qu’est-ce que ça fait de quitter l’équipe dans laquelle tu as été toute ta vie ?

C’est dur de quitter ta maison, j’ai joué pendant 16 ans au Stade de Reims. Depuis mes 8 ans jusqu’à devenir professionnel et capitaine de l’équipe première, j’ai tout connu dans ce club. Pour moi ça été un coup dur de laisser l’équipe en Ligue 2, ma famille, ma ville, où je me suis marié… J’ai tout quitté pour venir au Betis.

J’imagine que, comme un moindre mal, il vous restait la récompense que le Betis a payé un transfert.

Oui, ça a été quelque chose de très important pour moi. Ils m’ont formé depuis que je suis petit, tout ce que je suis je le dois au Stade de Reims. Il était fondamental qu’au minimum ils aient un récompense pour mon départ qui les aide à surmonter cette difficile relégation.

Quels objectifs personnels et collectifs vous vous donnez pour cette saison ?

Le plus important à court terme est de m’adapter au pays, à la langue et au style de jeu du Betis. C’est le plus urgent. Les objectifs collectifs sont du ressort de l’entraîneur, mais je sais que je suis venu dans un club avec une grande envie de grandir, donc je suis convaincu que, étant ce qu’ils sont, ils y parviendront. Il faut être ambitieux.

La CAN se joue ce mois de janvier. Vous en avez parlé au sein du club ?

Je comprends que c’est difficile pour le club qu’un joueur quitte l’équipe en janvier, en pleine saison. Mais je ne peux rien faire, la compétition est programmée à ce moment-là depuis très longtemps. De plus, pouvoir mettre le maillot de ma sélection et être un international me rempli de joie.

Ces deux dernières saisons vous avez marqué 11 buts en Ligue 1 française. Vous oseriez pronostiquer combien vous marquerez cette première année en Espagne?

Non, non, je ne m’y risquerai pas. J’espère en marquer beaucoup, mais chaque chose en son temps.

Bonus – l’arrivée de Mandi au Real Bétis:

Entretien réalisé par Miguel A. Moran pour MARCA,

traduction de Newfel Drahmoune pour LGDF,

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