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Abeid : “La CAN est un mauvais épisode mais on va se relever rapidement”

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L’international algérien Mehdi Abeid est assez discret dans les médias, interrogé par le site français Madeinfoot, le milieu de terrain de Dijon est revenu sur tous les sujets le concernant : sa saison au DFCO, son parcours atypique, ses ambitions mais aussi la récente CAN avec l’Algérie.

Après un peu plus de 6 mois ici, comment s’est passée votre adaptation ?

« Mon adaptation a été facilitée grâce à l’accueil des personnes à Dijon. J’ai l’impression d’être ici depuis des années alors que ça fait seulement 6-7 mois. Je ne dirai pas que c’est un club familial, car c’est vachement professionnel, mais c’est un club sympathique, c’est facile de trouver le meilleur de ton football à Dijon. Je me sens super bien dans cette équipe et j’espère qu’on atteindra notre objectif, le maintien. Comme je l’ai déjà dit, le classement ne reflète pas notre qualité de jeu sur le terrain. »

Pour votre première expérience en Ligue 1, quel joueur vous a le plus impressionné à Dijon et aussi dans le championnat ?

« À Dijon, Loïs (Diony) et Julio (Tavares) font une superbe saison, Baptise (Reynet) aussi donc je suis très content pour eux. En Ligue 1, j’ai beaucoup aimé Wylan Cyprien et Jean-Michaël Seri, de Nice. Ils font une superbe saison et ça n’a pas été facile de jouer contre eux. Ils ont beaucoup de qualité. Paris, Monaco ou Nice, ç’a été très difficile. On s’en sort plutôt bien contre les gros cette saison. On doit être sûrement un peu plus concentrés quand on les joue et on se donne à fond. Mais, quoi qu’il en soit, c’est bien pour le championnat de France d’avoir ces 3 équipes. »

“La France est un championnat physique, il y a aussi beaucoup de jeu rapide et du beau jeu”

Comment décririez-vous le championnat de France ?

« La France est un championnat physique, il y a aussi beaucoup de jeu rapide et du beau jeu. C’est un bon championnat pour s’exprimer et montrer ses qualités. Ça change de la Premier League, c’est un rythme différent, le physique aussi. »

Il y a plusieurs joueurs qui explosent aujourd’hui à Dijon, comme Baptise Reynet, Loïs Diony ou encore Pierre Lees-Melou. Ça aide beaucoup sur le terrain ?

« C’est plus facile de jouer avec des joueurs de qualité comme Loïs, Pierre ou Baptise, c’est sûr. Le groupe vit bien, il y a énormément de qualité et je pense qu’avec plusieurs années en Ligue 1, on pourrait aller chercher quelque chose de mieux au classement. Je passe énormément de temps avec Loïs Diony, on est ensemble sur les terrains et en dehors. Pareil pour Jérémy Bela, je m’entends très bien avec. »

Avez-vous un poste préférentiel au milieu de terrain, plutôt relayeur ou meneur ?

« Franchement, ça ne me dérange pas de jouer à ces deux postes car je peux m’adapter. Dès que le coach fait appel à moi, c’est un plaisir de répondre présent et de jouer sur le terrain. J’aime beaucoup défendre, mais j’apprécie tout autant de porter le ballon, d’aller de l’avant et d’attaquer. Donc je vous dirais peut-être entre les deux (rires). »

Vous êtes déjà à 3 buts et 2 passes décisives en 20 rencontres, il y a un objectif ?

« Je n’ai pas d’objectif personnel pour le moment. Mon objectif premier, c’est le maintien. Je me focalise dessus. Que ce soit moi ou un autre coéquipier qui marque, honnêtement peu importe du moment qu’on récupère le maximum de points. Je pense que pour les 9 derniers matchs, on doit penser pour le collectif et non pour nous-même. C’est ce qui va primer pour aller chercher le maintien. Tout le monde peut marquer dans notre équipe. Après c’est sûr que plus je vais en mettre, plus je serai content puisque ça aidera l’équipe à gagner (rires) ».

“On n’a pas été à la hauteur à la CAN et on le sait. On à a cœur de se racheter.”

Revenons, rapidement, sur la CAN 2017. La déception est-elle passée ? Ou gardez-vous une part d’amertume du fait de n’avoir presque pas joué ? Le changement d’entraîneur pourrait vous être bénéfique…

« Honnêtement, ç’a été difficile, c’était une période compliquée. On n’a pas été à la hauteur et on le sait. Mais on a à cœur de se racheter, le football est fait de déceptions comme de belles choses. C’est un mauvais épisode, on le sait, mais on va se relever rapidement. On retourne dans nos clubs et on reviendra plus fort au prochain rassemblement. On ne sait pas qui est le nouveau coach, on attend de le savoir, mais qui que ce soit, il est le bienvenu. On a hâte de bosser sérieusement et de repartir sur de belles prochaines victoires et de beaux moments. L’ambiance pendant la CAN ? C’était plus de l’incompréhension je dirais. On ne comprenait pas pourquoi on arrivait pas à aller chercher des victoires et même des points. Ça arrive à toutes les équipes, mêmes aux plus grandes, donc on veut se rattraper et aller chercher cette qualification pour la Coupe du Monde. C’est notre objectif prioritaire. Je pense que si on se qualifie pour la Russie, la déception de la CAN sera oubliée. À nous de faire rêver les gens et de rêver, nous aussi, à la qualification, même si on sait que ça va être très compliqué ».

À tout juste 24 ans, vous avez déjà beaucoup voyagé dans votre carrière. Est-ce quelque chose que vous regrettez ou justement, vous considérez que vous avez appris de ces bonnes et mauvaises expériences ?

« Pour moi, ce sont de belles expériences, j’ai appris énormément. Il y a peu de gens qui ont autant voyagé que moi, donc c’est de bonnes choses à prendre. J’ai grandi en tant que footballeur mais aussi en tant qu’homme. Je ne regrette jamais mes choix, comme je le dis. J’ai été au fond de mes pensées. Aujourd’hui, je suis arrivé au DFCO pour donner le maximum de moi-même et pour progresser footballistiquement parlant.

Comment s’est passé votre départ du Panathinaïkos ? Les dirigeants ont réagi comment ?

« À ce moment-là, j’avais envie de changer d’air, de connaître un championnat majeur et la Ligue 1 s’est proposée à moi. Je ne pouvais pas refuser alors j’en ai parlé aux dirigeants grecs. C’était une discussion difficile, mais on a réussi à se mettre d’accord comme des hommes même si je pense que ça n’a pas été une bonne chose pour eux. Mais bon, c’est le football, on s’est arrangé et chaque partie était gagnante ».

Au final, vous avez évolué devant l’un des publics les plus chauds d’Europe…

« C’est clair, c’est un des meilleurs publics en Europe. Il y a une superbe ambiance dans le club. C’est dommage que tous les problèmes dans le pays priment sur le foot. Mais c’est une belle équipe et un super public ».

“Pour le moment, je suis vraiment concentré sur le DFCO et le maintien.”

À part la Premier League, qui vous tient à cœur, il y a-t-il un autre championnat dans lequel vous rêveriez d’évoluer ?

« Comme tout le monde, l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre, ça fait rêver. Pour l’instant et comme je l’ai déjà dit, je me concentre sur la fin de saison avec Dijon, il y a de beaux objectifs à aller chercher. On verra ce qu’il se passera cet été, on en discutera avec le club. Mais pour le moment, je suis vraiment concentré sur le DFCO et le maintien. On se rappellera à la fin de la saison (rires). »

Qu’est ce qui vous a motivé à rejoindre Dijon, vous aviez déjà eu le coach Dall’Oglio au téléphone avant d’arriver ?

« Le club a contacté mes représentants et après ça c’était fait rapidement. J’étais intéressé par la proposition donc il y a eu une discussion avec le Président et le coach et ça m’a tout de suite plu. Ça s’est fait vite car on était dans les derniers jours du mercato, on était dans le rush. Aujourd’hui, je pense que Dijon était la meilleure solution pour moi, et je ne regrette pas du tout. Pour être honnête, je n’avais que Dijon en Ligue 1 mais ça n’a pas joué dans ma décision. J’étais dans un club historique, le Pana, mais je voulais rentrer en France. Ce n’était vraiment pas une décision sur un coup de tête, je voulais rentrer et pour moi c’était le club qui pouvait m’emmener le plus haut possible en me donnant une visibilité en France. »

Vous êtes sous contrat jusqu’en 2019 ici, j’imagine que vous aimeriez bien vous poser, un peu, dans un club ?

« On aura une discussion à la fin de la saison. Je ne peux pas donner une réponse précise maintenant mais il y a beaucoup de critères qui joueront. Je me sens vraiment bien ici, on m’a très bien accueilli et on verra ce que le Président a pour moi la saison prochaine. Ça passera par des discussions. Je suis très heureux ici et si le Président me demande de rester, pourquoi pas. Je ne ferme pas la porte. De toute façon, aucune porte n’est fermée. »

Que peut-on vous souhaiter pour la fin du championnat ?

« Le maintien oui, et puis prendre le maximum de plaisir sur le terrain ».

Bonus : Mehdi Abeid sur SFR Sport

Entretien publié sur Madeinfoot.com

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