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Aïssa Mandi : « C’est grâce au Stade de Reims que j’ai pu intégrer la sélection d’Algérie »

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Après 16 ans de bons et loyaux services avec le Stade de Reims, Aïssa Mandi s’apprête à vivre une nouvelle expérience en Espagne du côté du Real Bétis Balompie de Séville. L’international algérien s’est exprimé sur les colonnes du site officiel de son désormais ancien club où il revient sur ses meilleurs souvenirs.

On le connaissait parfois chambreur, très souvent mobilisateur, tout le temps compétiteur. Au moment d’évoquer son départ, c’est un Aïssa Mandi sensible et ému qui revient sur ses 16 saisons. Le numéro 23 rémois ouvre grand son cœur rouge et blanc…

Aïssa, c’est le chant du départ, tu as donc choisi le Real Betis Séville. Tout d’abord, pourquoi ce club ?

« Le Bétis était mon premier choix. J’ai eu plusieurs sollicitations mais le Bétis a été le projet le plus convaincant. Tous les éléments étaient réunis : c’est un club mythique, ambitieux, avec des supporters incroyables. Les dirigeants ont insisté, le coach a également pris le soin de m’appeler, au final c’est tout naturellement que je me suis tourné vers le Bétis. »

Cette décision de te lancer dans une nouvelle aventure a fait son chemin depuis quelques semaines…

« Oui. J’avais fait part de ma décision au Président avant la fin de saison. Je voulais vivre autre chose. Cela fait 16 ans que je suis au club, je vais bientôt avoir 25 ans et ma volonté était de me lancer dans quelque chose de nouveau. Malheureusement, ça tombe sur une descente en Ligue 2 et je dois dire que c’est difficile de partir sur un échec.»

« Mon premier souvenir au SDR ? J’ai passé les tests en civil sans affaires de foot ! »

Originaire de Châlons-en-Champagne, tu as vécu 16 saisons au club pour connaître tout ou presque ici. Tu es un vrai rémois !

« Non, je suis Châlonnais mais j’ai été adopté par les Rémois (sourire) ! Cela fait maintenant 16 ans que j’évolue ici, c’est vrai que j’ai le cœur rémois. Je me sens super bien ici, toute ma famille habite dans la région, je ne garderai que des supers souvenirs de Reims avec de grands moments. Bien sûr, je vais continuer à suivre les résultats de mon club. J’ai encore de très bons amis ici à l’image d’Anthony Weber qui a été une super rencontre au Stade de Reims. Dès que je pourrai venir à Delaune pour supporter le club, je le ferai en espérant très vite retrouver la Ligue 1. »

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Si l’on reprend le fil de ton parcours, te souviens-tu de ton premier jour au club ?

« Oh oui ! Ce premier souvenir est d’ailleurs assez incroyable… à la base, je venais accompagner mon grand frère qui passait les tests pour le Stade de Reims. Je ne savais pas qu’il y avait une détection pour ma catégorie d’âge ce jour-là. Du coup, j’étais en civil, sans affaires de foot et j’ai passé les tests comme ça, avec des baskets, sans crampons, et c’est comme ça que l’histoire a commencé…

« Originaire de la région et issu de l’école de foot, j’aurais pu me perdre dans autre chose que le football mais j’ai suivi mon cap et mon objectif »

Par la suite, ton évolution au club, c’est un peu la fable du joueur qui n’était pas le meilleur de sa génération mais a toujours su évoluer et se bonifier dans le temps…

« C’est vrai que j’ai croisé beaucoup de joueurs très talentueux au Stade de Reims, tout au long de mon parcours de formation. Ils n’ont pas forcément réussi. Moi, ma force a été de savoir très rapidement que je voulais devenir professionnel. C’était clair dans ma tête. A partir de ce moment, j’ai tout mis en œuvre pour y arriver, même si c’est vrai que je ne suis pas passé loin de la sortie à certains moments ! Originaire de la région et issu de l’école de foot, j’aurais pu me perdre dans autre chose que le football mais j’ai suivi mon cap et cet objectif. J’ai toujours pu compter aussi sur ma famille, qui m’a cadré pour atteindre mes objectifs. »

mandi cri coupe du monde 2014

Tu signes finalement professionnel en 2010 et alors que tu devais être un joueur de complément, tu t’imposes progressivement. Encore une fois, franchir les paliers c’est ta marque de fabrique…

« C’est vrai que les deux-trois dernières années, je partais un peu dans la peau d’un second rôle mais j’accumulais tout de même les matchs. Ces débuts m’ont aidé à ne pas m’endormir… Devenir pro n’était pas une finalité, juste une étape. J’ai toujours l’envie de progresser : je veux tout le temps grandir, aller plus loin. C’est sûrement cet état d’esprit qui m’a fait progresser. »

La Coupe du Monde 2014 est aussi un épisode marquant dans ton éclosion au plus haut niveau. Le Président Caillot a d’ailleurs souligné que tu as permis au club d’être présent au Brésil…

« Je me souviens qu’avant de partir, le Président m’avait dit qu’il n’y avait pas eu de Rémois à une Coupe du Monde depuis la génération 1958. C’était un peu bizarre, j’avais du mal à me rendre compte. Il était fier que ce soit un joueur formé au club qui renoue avec l’histoire. De mon côté, je l’étais également de représenter mon club à travers ce Mondial. Je n’oublie pas que c’est grâce au Stade de Reims que j’ai pu intégrer la sélection d’Algérie, disputer une Coupe du Monde et une CAN.»

De manière plus légère, tout au long de ton parcours, quelque chose a changé aussi, c’est ta coiffure. Parle-nous de cette touffe incroyable…

« (rires) J’ai testé différentes choses on va dire ! En Ligue 2, j’avais les cheveux beaucoup plus longs, ensuite plus courts et là je me suis un petit peu stabilisé ! J’ai gagné en maturité ! Dans le vestiaire, je me souviens qu’on m’appelait souvent Mowgli (le Livre de la Jungle ndlr) par rapport à ma coiffure, ma peau un peu bronzée et la tunique rouge ! (il se marre) »

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16 années dans un club, c’est aussi beaucoup de rencontres…

« C’est sûr et il y a en a eu beaucoup de marquantes. Forcément Antho Weber, mon partenaire de chambre depuis que je suis professionnel est incontournable. Les déplacements, les stages, les mises au vert, on a passé beaucoup de temps ensemble. Ça crée des liens assez forts. Après il y a beaucoup de personnes que j’apprécie au club : des joueurs, des anciens coéquipiers, des dirigeants… J’ai beaucoup d’amis dans ce club qui m’a apporté plus que du sportif. Humainement, j’ai vécu quelque chose de fort. »

« Dans le vestiaire, je me souviens qu’on m’appelait souvent Mowgli par rapport à ma coiffure, ma peau un peu bronzée et la tunique rouge ! »

En parlant d’humain, les supporters connaissent ton côté compétiteur limite guerrier sur le terrain. Mais il y a aussi cette sensibilité qui se traduit par l’émotion que tu as au moment de tourner la page rémoise…

« C’est vrai que j’ai des attitudes sur le terrain qui sont différentes de mon caractère dans la vie. A l’entraînement, en match, je veux toujours gagner, je suis un compétiteur. En dehors, je peux être assez sentimental. Là, je ne le cache pas, je suis très ému de partir. C’est un contexte global : je quitte le seul club que j’ai côtoyé, la famille, les amis. En 16 ans à Reims, hormis l’été, je n’ai jamais bougé. Et forcément, ce changement entraîne de l’émotion… »

Le mot de la fin, aux supporters…

« Merci, tout simplement. A chaque fois que je croise des gens en ville, au stade ou que j’ai l’occasion de discuter avec des supporters c’est toujours des messages positifs. Ils occupent une place importante au club : je me souviens de l’année de la montée en Ligue 1, c’était incroyable… Cela reste pour moi la meilleure année des supporters, ils ont poussé jusqu’au bout pour que l’on obtienne cette montée. Je les invite à faire de même cette saison parce que la place du Stade de Reims est vraiment en Ligue 1. J’espère sincèrement qu’il y aura de grands supporters car je sais qu’avec cette force, l’équipe pourra revivre une grande saison. »

Les premiers pas de Mandi à Séville:

Entretien réalisé par le site officiel du SDR

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