Assez discret, Sofiane Feghouli, arrivé cet été en provenance du FC Valence, n’a jusque-là pas été épargné par les blessures mais il demeure un élément essentiel dans l’ambitieux projet sportif de West Ham United Footbal Club. Mal en point en championnat avec 4 défaites après 5 journées, le club populaire de Londres reçoit Southampton ce dimanche avec l’obligation de renouer avec le succès. D’attaque, même s’il n’est pas encore à 100% de ses moyens, Feghouli entend bien faire parler de lui et sortir West Ham de cette zone de relégation indigne de son rang !
Oublier l’ingratitude des dirigeants valencians
L’international algérien a décidé de quitter le FC Valence où il évoluait depuis 2010 suite à un double différend avec son ancien entraîneur Pako Ayestaran d’abord, ainsi que la direction du club espagnol souhaitant prolonger son contrat en vue d’une revente.
S’il garde de bons souvenirs de ce club prestigieux où il a évolué pendant 6 saisons, Sofiane Feghouli dont le comportement sur le terrain et en dehors a toujours été exemplaire reste néanmoins lucide. «J’en garde de très bons souvenirs. Pour moi, ça a été une expérience très enrichissante » a-t-il expliqué lors de son arrivée en Angleterre. « Ma priorité était de prolonger à Valence. On était plus très loin d’un accord à un moment. Ensuite, il y a eu de mauvais résultats et on a dû patienter. Le club a dû gérer l’aspect économique, le projet sportif. Au bout d’un moment, j’ai écouté les différentes opportunités que j’avais à travers l’Europe, à travers le monde. Nos chemins se sont séparés naturellement ».
Le mal était donc profond et l’indifférence de son ancien coach le confinant sur le banc jusqu’à la dernière journée du championnat ne lui aura même pas permis de quitter dignement un club qu’il aura servi loyalement et à qui il avait pourtant juré fidélité lors de la visite de La Gazette du Fennec à Valence. “En ne prolongeant pas à Valence, je n’ai pas pu quitter le club comme un joueur qui y a évolué durant six ans aurait pu l’espérer“.
West Ham United, un projet sportif ambitieux
En Championship il y a 5 ans, le West Ham United Football Club est un club plutôt habitué à se débattre dans le ventre mou de la Premier League. En revanche, depuis 2 saisons, le club de l’Est londonien se restructure et revoit clairement ses ambitions à la hausse. Évoluant depuis plus d’un siècle dans son stade fétiche de Boleyn Ground (35 000 places), les Hammers se produisent cette saison dans leur nouveau jardin olympique de Londres (60 000 places). La direction affirme déjà avoir enregistré plus de 50 000 abonnés. Un record et un jackpot sur le plan économique.
Après un précédent exercice réussi où les Londoniens avaient décroché une honorable 7ème place (meilleur classement du club depuis la saison 2002-2003), cette saison s’annonce clairement comme celle du renouveau pour le club connu pour être le plus populaire de la capitale anglaise même si l’élimination précoce en tour préliminaire de l’Europa League a quelque peu refroidi les ardeurs.
Tout proche des cadors habituels que sont Manchester United ou encore Arsenal, West Ham doit d’abord ses derniers bons résultats à l’encadrement technique remodelé avec notamment le recrutement du redoutable coach croate Slaven Bilic. L’ancien sélectionneur de la Croatie, connu pour son jeu offensif sait aussi repérer ses futurs relais techniques sur le terrain. Si lors de la saison précédente, l’international français Dimitri Payet était de ceux-là, cette saison, l’heureux élu se nomme Sofiane Feghouli, fortement attendu par les supporters et débarqué avec un statut de Top player.
Pour renforcer leur effectif, les dirigeants londoniens ont ajouté à Feghouli, un panel impressionnant de joueurs de qualité en injectant la coquette somme de 50 millions d’euros. Début août, le Ghanéen André Ayew rejoignait West Ham ainsi que Simone Zaza, Töre, Calleri, Fletcher, Nortveit, Fernandes, le latéral gauche Masuaku ou encore l’ancien joueur du Real Madrid Arbeloa.
La Premier League, un choix de carrière logique
Arrivé en fin de contrat chez les Hammers, le choix de Sofiane Feghouli, qui peut paraître surprenant eu égard aux nombreuses sollicitations reçues de la part de grosses cylindrées italiennes, est en réalité un choix sportif bien étudié. « J’ai eu beaucoup d’opportunités dans les différents grands championnats européens ou dans les pays exotiques. Mais le choix de rallier West-Ham s’est imposé, a-t-il déclaré. Dans la carrière d’un joueur, il faut avoir joué en Premier League. C’est le championnat le plus relevé. J’ai eu également une discussion franche avec l’entraineur Slaven Bilic. J’ai senti un réel intérêt et on a vite trouvé un accord“.
Un rythme à retrouver très vite pour son club et pour l’EN
Victime d’une vilaine blessure à la cuisse en match de préparation d’intersaison face à la Juventus de Turin, le milieu offensif algérien, souffrant également des adducteurs, a été éloigné des terrains pendant plusieurs semaines et retrouve doucement la plénitude de ses moyens. S’il a renoué avec la compétition en Cup ce mercredi 21 septembre face à Accrington, modeste pensionnaire de 4ème division anglaise (victoire 1-0), l’Algérien doit rapidement retrouver le rythme de la compétition pour faire étalage de son talent.
Contrairement au FC Valence où il fut injustement boudé, l’ensemble des dirigeants, le staff technique et les supporters des Hammers ont besoin de Soso notamment en championnat où ils logent à une décevante 18ème place (3 points) après un début de saison pénible. Comme Slaven Bilic et à l’approche de la grande explication face aux Lions Indomptables du Cameroun le 9 octobre, le sélectionneur Rajevac et les supporters des Verts sont tout aussi impatients de retrouver le « type de joueur spécial » qu’est Sofiane Feghouli.
Samedi 24 Septembre
11h30 Manchester United – Leicester
16h30 Arsenal – Chelsea
Dimanche 25 Septembre
15h00 West Ham – Southampton
Lundi 26 Septembre
19h00 Burnley – Watford
Réda Kaboua, La Gazette du Fennec