Depuis des semaines, la machination médiatique a été enclenchée. En Europe, on n’a jamais porté la CAN dans le cœur. C’est un tournoi qui dérange hautement les clubs du Vieux Continent car ils doivent laisser leurs joueurs filer en hiver contrairement aux autres tournois qui se jouent en été et au terme de la saison. Pour l’édition 2021, l’offensive européenne est telle qu’on peut la ranger dans la case condescendance et le mépris.
Certes, le Cameroun, pays hôte de la CAN-2021 (09 janvier – 06 février), est ric-rac sur le plan organisationnel. Il a fallu que la Confédération africaine de football (CAF) mette la pression pour que le pays organisateur accélère les choses et commence à finaliser les préparatifs du tournoi. Notamment avec le stade Olembe dont les finitions sont toujours en cours à un peu plus de 3 semaines du lancement de la compétition.
Le Covid-19, plus présente sur le Vieux Continent
Par ailleurs, il y a la pandémie du Coronavirus qui plane comme menace. Notamment avec l’apparition du nouveau variant Omicron. Et c’est cette carte qui est jouée par l’Association européenne des clubs (ECA) pour menacer la tenue de l’épreuve continentale. « À notre connaissance, la Confédération africaine de football n’a pas encore rendu public un protocole médical et opérationnel adapté pour le tournoi de la CAN, en l’absence duquel les clubs ne seront pas en mesure de libérer leurs joueurs pour le tournoi », indique l’ECA dans un courrier adressé à la FIFA ce mercredi.
Un argument des plus farfelus sachant que l’Europe est l’épicentre même de la Covid-19 depuis son apparition hors Chine. Un point qu’il faut relever pour montrer à quel point le motif avancé par cet organe est aberrant. Ainsi, il est peut-être le moment pour les footballeurs africains de marquer leur territoire et se liguer comme le font leurs employeurs pour défendre une compétition que l’Europe voit -à chaque fois- d’un angle hautain.
Même la CAF s’y prend mal
Cependant, il y a deux problématiques à soulever. Le passage à 24 sélections au lieu de 16 posera des problèmes d’ordre infrastructurels pour une Afrique qui n’a pas une assise conséquente dans ce domaine. Aussi, on rappellera que le fait d’avoir organisé la CAN-2019 en Egypte en été avait permis d’éviter ce tracas à tout le monde. Repasser à la CAN hivernale a fait que cette réticence européenne à libérer les joueurs pour le rendez-vous majeur de la CAF ressurgisse.
Néanmoins, dans tous les cas, les responsables des teams du Vieux-Continent doivent se montrer plus respectueux envers l’Afrique et les footballeurs qui font les beaux jours de leur club. On pense spécialement au Mahrez, Salah, Mané et les autres qui sont des acteurs majeurs de la balle ronde mondiale. Le respect et la considération sont de mise.