Ce samedi, en conférence de presse d’avant match Algérie – Guinée équatoriale dans la CAN-2021, Djamel Belmadi a montré sa coutumière exigence envers ses joueurs. Au même moment, il a bien tâché de les protéger de toutes les critiques et les doutes. S’il n’aime pas leur donner des excuses pour se reposer sur leurs lauriers, le sélectionneur national sait se montrer protecteur quand certains cherchent à déstabiliser ses éléments.
La scène était captivante. Belmadi qui prend la parole à la place de Youcef Atal, présent à ses côtés pour animer le face à face avec la presse. D’après un journaliste, le latéral droit a fait l’objet de critiques après son match face à la Sierra Leone. « Qui a critiqué Atal ? Sur les réseaux sociaux ? Heureusement qu’on n’est pas sur les réseaux (rires) », tacle le driver de l’EN pour montrer qu’il ne cautionne pas cet avis.
La confiance en essence
Plus tard, il a été interrogé sur le manque d’efficacité offensive des Fennecs. Notamment en ce qui concerne Baghdad Bounedjah. Le coach assure avoir « confiance en Bounedjah et en Slimani aussi. Je lui ai dit de lever la main quand il n’aura plus confiance en lui. Si c’est pas moi qui lui ferai confiance, ça sera qui ? Vous avec vos critiques ? » assène-t-il.
Néanmoins, pour rester objectif, le chef de la barre technique d’El-Khadra reconnaît que « les attaquants vivent avec le fait qu’ils marquent ou pas. Si Bounedjah ne marque pas, on n’a pas une perte de confiance mais c’est son travail. Il vit pour marquer des buts. C’est un rôle particulier ». Par ailleurs, il rappelle qu’« en tant qu’entraîneur, on se doit d’avoir confiance en nos attaquants. Personnellement, je garde une totale confiance en Islam et Baghdad ».
« C’est peut-être de ma faute »
Au moment où le public se base sur les statistiques brutes et se contente d’analyser les résultats, Belmadi analyse le match dans tous ses aspects. En effet, il argue que « moi je ne demande pas uniquement des buts à mes attaquants. Je leur demande de presser, de casser des lignes de passe et à la fin si ils manquent un peu de lucidité » allant jusqu’à lâcher un « c’est peut-être ma faute ». Une manière de prendre sur lui et enlever la pression à son poulain.
Au yeux du coach, la donne est simple : « quand il fait ce que je lui demande et que ses coéquipiers marquent, je suis content. Baghdad le sera peut-être moins pour sa performance individuelle ». Ensemble, les Verts sont plus forts. Et quand ça va moins bien, ils peuvent compter sur leur entraîneur pour être un sacré bouclier face aux vents de la critique facile.