Début janvier, le CR Belouizdad a résilié le contrat de deux ans d’Idriss Saadi arrivé l’été dernier. La Gazette du Fennec a pu obtenir les détails de cette rupture pour le moins… onéreuse. La gestion de la direction, qui dilapide sans scrupule l’argent du contribuable, est alarmante.
Idriss Saadi (30 ans) devait jouer deux saisons. Finalement, il n’est resté que quelques mois et fait des apparitions désastreuses non sans repartir avec les valises pleines. Ces épisodes deviennent de plus en plus récurrents. Et cela reflète la désinvolture des personnes incompétentes qui sont aux manettes de la balle ronde algérienne.
5.6 milliards de centimes: le prix du management désastreux !
Dans le détail, on relève que Saadi avait un salaire de 3.5 millions de dinars (23.000 euros) mensuels. Il a perçu 6 mois et a réussi à négocier 10 autres pour rompre “à l’amiable” le bail avec le Chabab. Ainsi, Mohamed Benelhadj, président du Conseil d’administration du CR Belouizdad, et sa direction paient un recrutement imprudent et loin de l’argument qualitatif qu’ils vantent fréquemment.
D’ailleurs, on pourrait même s’étonner du fait que l’ancien sociétaire du RC Strasbourg ait pu satisfaire à la visite médicale. En effet, on apprend, d’une source fiable, qu’il a un sérieux problème au genou. Une inaptitude sur laquelle on aurait (volontairement et affairisme oblige?) fermé l’œil lors de la visite médicale. Au final, l’aventure algérienne de Saadi se résume à 368 000 euros de salaire pour 4 matchs de Ligue 1 Mobilis (dont 2 titularisations et 0 but marqué).
Un cas Ammari “bis”
Aussi, l’épisode Saadi rappelle celui de Najib Ammari qui avait réussi à soustraire un autre beau chèque aux Rouge et Blanc. Le joueur en question a été recruté pour 18 mois du temps du Directeur sportif éphémère Hocine Yahi. Le milieu de terrain passé par l’Olympique de Marseille a été blacklisté et n’a tout simplement pas joué.
Problème: il avait un contrat de 18 mois qui le protégeait. Et même si les responsables ont essayé par tous les moyens de le pousser à bout pour le dégager l’été dernier, il a légitimement menacé de recourir à la FIFA pour faire valoir ses droits. Conséquence: L’Etat Major des gars de Laâquiba a dû lui verser 14 mois de salaire d’une mensualité de 1.5 million de dinars (10.000 euros) pour s’en “débarrasser” sans faire de bruit. Ces deux dossiers sont l’illustration parfaite de la gestion imprudente et irresponsable. La dilapidation de l’argent public (le groupe Madar étant le propriétaire du CRB) semble incessante. A un moment, il faudra demander des comptes à ces gestionnaires médiocres qui pourraient tout simplement investir cet argent dans un centre de formation pour préparer l’avenir.