Sans grande surprise, le Sénégal et le Maroc animeront, ce soir à 22h00, la finale de la CAN-2023 U17 (29 avril – 19 mai) qui se tient en Algérie. Les deux sélections faisaient partie des favoris pour aller au bout du tournoi et elles sont au rendez-vous. Avant l’entame de la compétition, les Sénégalais et les Marocains avaient un atout important: une politique de formation bien ficelée.
Quand bien-même le football est irrationnel, il y a des paramètres qu’on peut maitriser pour mettre les chances du bon côté. Certains ont compris cela. Dans le dernier carré de la CAN-2023 U17 qui se tient en Algérie, on recense le Mali, qui a déjà remporté 2 Coupes du Monde de la catégorie en 5 participations, ainsi que le Maroc et le Sénégal. Ces trois là ont pu livrer un football où les automatismes et la supériorité sont visibles tout au long de la compétition continentale.
FSF, un travail à tous les niveaux
Tout cela n’est ni le fruit d’assemblage ni du bricolage qui semble caractériser la “politique” prônée par la Fédération algérienne de football (FAF) chez les jeunes. L’attention va complètement pour l’équipe nationale A de Djamel Belmadi qui monopolise toute l’attention des décideurs. D’ailleurs, même l’EN A’ de Madjid Bougherra n’a pas eu droit à autant d’intérêt bien qu’elle ait atteint la finale du CHAN-2022 perdu contre le… Sénégal.
A ce sujet, on peut souligner les Sénégalais ont, eux aussi, une équipe première qui a triomphé à la CAN-2021. Cependant, cela n’a pas empêché la Fédération locale de la balle ronde (FSF), que dirige Augustin Senghor, de mettre en place une politique qui profite à toutes les classes. Cela a engendré des résultats remarquables. D’ailleurs, même la sélection locale à pu être sacrée au CHAN-2022. Même l’équipe de Beach Soccer a remporté la coupe d’Afrique de la discipline. C’est juste pour avoir une idée sur le travail accompli du côté de la FSF.
Génération Foot et l’Académie Mohamed VI, pourvoyeurs de qualité
Et, pour revenir à les U17 du Sénégal, On peut relever qu’ils comptent 5 joueurs de l’école de formation Génération Foot réputée pour sa qualité et qui pourvoie les différentes catégories de la sélection. Chez les Marocains, on compte 9 éléments issus de l’Académie Mohamed VI. Et ce n’est pas juste un quota qui définie le nombre de convoqués en provenance de ces écoles car c’est la qualité qui détermine cela.
Pour ce qui est de nos cadets, on recensait 11 Fennecs arrivés des différents Académies FAF. Sur terrain, on a pu voir les limites de ces jeunes qui sont victimes de méthodes de formation incommodes et incohérentes avec les normes internationales. Que ce soit pour le volume horaire d’entraînement, le travail tactique et la considération de l’aspect physique chez des adolescents en pleine croissance, c’est l’apeuprisme qu’on prône.
En Algérie, ce n’est pas la pâte qui manque mais…
Et pourtant, il y a des footballeurs intéressants comme Mouslim Anatouf qui a montré de belles choses. Mais les défaillances dans le jeu et l’incapacité d’Arezki Remmane à faire sublimer ses protégés tactiquement étaient patente et à préjudice. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de quoi faire en Algérie. On peut même rappeler qu’en 2009, nos cadets ont atteint la finale de la CAN abritée par notre pays pour s’assurer une place à la Coupe du Monde U17 de 2009 au Nigéria.
Pour réaliser cette objectif, Hamid Haddadj, patron de la FAF à l’époque, a décidé de concocter une équipe académique avec des jeunes qui étudiaient au lycée sportif et s’entraînait tout le temps ensemble avec nombreux stages programmés sous la houlette d’Othmane Ibrir. Bien que “sommaire”, l’idée à porter ses fruits. Mais il n’y a eu plus rien depuis. Même si Kheireddine Zetchi avait amorcé quelque chose en érigeant des infrastructures… sans feuille de route longtermiste et DTN compétente.
