En raflant 11 médailles d’or, sur autant de courses, dans les épreuves de natation aux Jeux sportifs arabes Algérie-2023 (05 -15 juillet), Jaouad Syoud a pris toutes les lumières. Par ailleurs, son conflit avec la Fédération algérienne de natation (FAN), a fini par éclipser les autres performances. Parmi les nageurs qui ont brillé dans cette compétition, on retrouve Amel Melih (29 ans). Cette dernière a, elle aussi, fait un carton plein. Sa récolte est de 6 médailles en vermeille sur 6 finales. Remarquable.
Elle est venue à Oran, elle a fait le boulot et elle est repartie en toute discrétion non sans avoir marqué les épreuves féminines de son empreinte. Amel Melih a fini championne sur 100 m libre (55″87), 50 m papillon (27″15), 50 m dos (29″28) et 50 m libre (25″66) en individuel et dans le sprint qui reste la distance reine avec des exigences spécifiques.
En outre, elle compte deux autres médailles avec le métal suprême qu’elle a remportées avec ses coéquipières sur le relais 4X100M mixte et 4X100m crawl. A cette belle moisson dorée, on peut ajouter 3 records de la compétition en plus de 2 nouvelles marques nationales ainsi que 3 minimas pour les Championnats du Monde 2024 prévue à Doha (Qatar). Difficile de faire mieux.
“Travailler plus dur”
En réaction à ses accomplissements, Melih précise qu’“obtenir quatre médailles en vermeil avec à la clé des records arabes est le résultat d’intenses préparatifs”. En plus de briller dans les bassins, la sextuple médaillée d’or montre beaucoup d’humilité au moment de juger son rendement. “Dans mes courses individuelles, j’ai pu réaliser 4 très bons chronos. El-Hamdou li Allah, ça veut dire que le travail paie. Maintenant, il faut travailler plus dur. Ici, on a gagné six médailles d’or, ça fait plaisir. On est content pour notre pays”, a-t-elle déclaré.
En prolongement de son autocritique, la native de Lyon qui confirme ses bons résultats réalisés depuis la début de saison lors des différents meetings et opens en France, reconnaît que “le championnat du monde est à un niveau supérieur. Il faut garder la tête sur les épaules. Pour rentrer ne serait-ce qu’en demi-finale, il faut aller chercher un niveau très élevé. C’est mon objectif. On a une petite semaine de travail. On va peaufiner certains points techniques”.
L’analyse lucide: La natation est un sport chronométrique
Désormais, elle se tourne vers les Mondiaux de la discipline. Le rendez-vous débutera dans deux jours et durera jusqu’au 30 juillet à Fukuoka (Japon). Là-bas, elle sait qu’elle devra rivaliser avec la crème natatoire planétaire sur les 50m crawl et papillon, distances sur lesquelles elles concourra. Malgré les six médailles en or qui ornent son cou, Melih lâchera un détail important pour remettre les choses dans leur contexte: “La natation ça reste un sport chronométrique. Bien qu’on gagne des médailles d’or, ce n’est pas ce qui nous qualifie sur des compétitions internationales. C’est des chronos qu’il faut aller chercher. On est toujours dans l’optique de d’abord faire le chronomètre. Ensuite, s’il y a la médaille c’est tant mieux”.
Contacté par nos soins, son entraîneur, Sélim Melih, qui est aussi son frère, a parlé de la forme de son athlète. “Concernant son état de forme aux Jeux arabes, on est arrivé mieux qu’au championnat d’Algérie deux semaines avant. Depuis que je l’entraîne je l’appelle la nageuse du peuple. Du coup, elle se nourrit des encouragements du public. Ce qui décuple son envie de performer”, note le coach.
Même si elle sait que le défi sera difficile dans les piscine nippones, elle espère se faire une place parmi les 16 meilleurs nageuses du rendez-vous mondial. “Se qualifier en demi-finale, ça sera le top” souhaite celle qui s’entraîne activement à Lyon où elle était de retour depuis mardi. Même son de cloche chez Sélim qui admet qu’“une demi finale serait une énorme avancée positive. Après je ne suis pas devin mais juste un simple coach qui bosse dans son coin. L’avenir me le dira in cha Allah”.
Sélim Melih : “La piscine de 50 M qui a été mise à notre disposition à Oran est splendide”
En conférence de presse, l’entraineur et grand frère d’Amel Melih, Sélim Melih, n’a pas tari d’éloges sur le bassin olympique d’Oran. Il déclare à ce propos : “La piscine de 50 M qui a été mise à notre disposition ici à Oran est totalement splendide, même en France nous n’avons pas de telles infrastructures d’entraînement ! J’ai un groupe de 18 nageurs et mon rêve est de venir faire un stage ici.”
Amel Melih et son entraîneur : ” La piscine de 50 M qui a été mise à notre disposition ici à Oran est totalement splendide, même en France nous en avons pas de telles infrastructures d’entraînement ! J’ai un groupe de 18 nageurs et mon rêve est de venir faire un stade ici ” pic.twitter.com/kcbPWLZtCv
— FARID BOUSSALEM (@Algrienouvelle5) July 12, 2023
