Alors qu’il devait animer la traditionnelle conférence de presse d’avant-stage dimanche (11h00) au Centre technique national (CTN) de Sidi-Moussa, Djamel Belmadi a finalement décidé d’annuler ce face-à-face avec les journalistes. Et ce n’était pas simplement lié à la délocalisation du lieu de regroupement. Détails.
« En raison des changements opérés par rapport au stage de l’équipe nationale, dans le cadre de la date FIFA du 4 au 12 septembre 2023, la conférence de presse que devait animer le sélectionneur national, M. Djamel Belmadi, le dimanche 3 septembre à 11h00 au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa est annulée », expliquait la Fédération algérienne de football (FAF) sur son site vendredi dernier. Et ce après avoir informé que les Fennecs allaient se regrouper à Tabarka (Tunisie).
Éviter de gâter les choses
Cette décision initiale n’a finalement pas été maintenue. A cet effet, il y a eu le refus catégorique des autorités pour cette démarche. Les décideurs n’ont pas cautionné que la sélection algérienne se prépare en dehors du pays. Les tensions étaient là. Et le driver d’El-Khadra s’est retrouvé -une nouvelle fois- contraint de modifier ses plans. Cette confusion n’allait certainement pas passer sur le plan médiatique. Dès lors, Djamel Belmadi a tout bonnement décidé de ne pas animer de conférence de presse. Cela constitue un précédent depuis qu’il est en poste.
Ainsi, on peut penser que le successeur de Rabah Madjer savait, préalablement et pertinemment, que le gros des questions tournerait autour du scandale du CTN et l’état impraticable des pelouses d’entraînement. Et comme c’est le Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui est en charge de la maintenance des lieux, le chef de la barre technique de l’EN n’a pas voulu gâter la situation. D’autant plus qu’il n’hésite habituellement pas à faire des déclarations incendiaires sous le coup de la colère.
Élections de la FAF, le dossier qui gave
Par ailleurs, il y a la donne de la FAF qui est sans président depuis la démission de Djahid Zefizef. Le volet qui concerne les élections, qui se profilent pour le 21 du mois en cours, et les candidats auraient certainement été abordées. Et comme Djamel Belmadi a d’autres préoccupations, il voulait définitivement éviter de donner son avis sur les enjeux électifs.
Il était évident que le gros du rendez-vous médiatique tournerait sur tout, sauf sur les deux rencontres à venir contre la Tanzanie et le Sénégal, qui devaient être à l’ordre du jour. Pour toutes ces raisons, Djamel Belmadi a préféré ne pas être derrière son microphone. Et c’est peut-être une décision judicieuse compte tenu de la délicatesse des sujets qui auraient été évoqués.