Avec une Fédération algérienne de football (FAF) “sans pilote dans l’avion”, comme il l’avait regretté au début du rassemblement, Djamel Belmadi a dû se débrouiller pour ne pas perturber ses joueurs lors de ce stage de septembre. De retour à Alger après avoir ramené une victoire de prestige (0-1) de Dakar contre le Sénégal en amical, le sélectionneur a condamné toutes les défaillances administratives et logistiques survenues pendant cette date FIFA. Aussi, il n’a pas manqué de mettre chacun devant ses responsabilités pour l’avenir.
Tout avait commencé avec l’incapacité d’exploiter le Centre technique national (CTN) de Sidi-Moussa. En effet, les terrains d’entraînement n’étaient pas, selon le staff technique, dans un état praticable. Et cela avait contraint Belmadi à chercher des alternatives. Dans un premier temps, il y avait l’idée de “s’expatrier” à Tabarka (Tunisie). Mais les autorités algériennes ont catégoriquement refusé cela.
« Il y a des gens qui ne doivent pas se reproduire »
Par conséquent, le driver des Verts s’est rabattu sur Constantine et le stade Chahid Hamlaoui pour le séjour international. « On a passé un stage difficile en termes d’organisation. On est sorti de Sidi Moussa. Imaginez-vous, nous avons pris quatre avions pour un match en Algérie », retrace Belmadi. Selon lui, « ça veut dire qu’il y a un truc qui ne va pas. Les gens qui réfléchissent doivent se poser la question ».
Un autre problème s’était posé sur la table. C’est la qualité de l’herbe du stade 19 mai 1956 (Annaba) qui a abrité le premier match contre la Tanzanie (0-0) le 07 septembre dans le cadre de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN-2023. « On s’est rendu la tâche difficile. On aurait aimé avoir Sidi Moussa prêt et avoir un stade d’Annaba prêt. Ils savaient qu’on allait jouer chez eux deux mois avant la rencontre. On n’a pas compris. C’est la fin du stage, on peut dire les choses. Il y a des choses qui ne doivent pas se reproduire et il y a des gens qui ont une responsabilité. Il faut arrêter avec les déclarations inappropriées, les mensonges et autres pour toucher une seule personne. Qu’ils s’arrêtent deux minutes », dénonce le technicien champion d’Afrique 2019.
Sadi et son équipe sont prévenus
Toutes ces contretemps, ou appelons-les plutôt “bâtons dans les roues”, semblent durer dans le temps. Avec toutes les tensions qu’elles peuvent créer et les préjudices qu’elles risquent de porter. Et Belmadi le sait. « Cela fait cinq ans que je parle des terrains. J’aurais dû rester à Sidi Moussa 24h/24 et surveiller tous les terrains d’Algérie. Les gens doivent se respecter parce qu’à un moment donné il ne faut pas induire en erreur l’opinion publique. On raconte des bêtises, ces gens-là ne peuvent pas être sur les plateaux pour casser quelqu’un », appelle-t-il. Voilà, ça, c’est dit.
Désormais, il faudra se tourner vers la prochaine date FIFA d’octobre. A ce moment, il y aura certainement un nouveau président de la FAF. Il s’agira probablement de Walid Sadi qui est seul candidat pour les élections prévues le 21 du mois en cours. La première tâche sera de mettre tout en œuvre pour que les Fennecs retrouvent de la sérénité dans leur préparation. Surtout à l’approche de la CAN-2023 (13 janvier – 11 février) en Côte d’Ivoire.
