Ce dimanche (12h00), le FC Metz recevra le RC Strasbourg dans le cadre de la 6e journée de Ligue 1 Uber Eats. Les Messins restent sur un succès retentissant ramené de chez le RC Lens (0-1) grâce à un Alexandre Oukidja (35 ans) stratosphérique auteur de 10 parades (record des 5 grands championnats) dans ce match. Le portier algérien, qui a décidé de prendre sa retraite internationale en juin écoulé, est dans la forme de sa vie depuis le début de saison. De quoi remettre en question sa décision vis-à-vis la sélection ?
Quatre ans, c’est le temps qu’a duré l’histoire entre Oukidja et les Verts. Le point d’orgue était certainement ce sacre à la CAN-2019 en Egypte alors qu’il débarquait juste avant cette compétition dans laquelle il n’avait pas disputé la moindre minute. Avec les Fennecs, il n’a pas franchement eu assez de temps de jeu ne compilant que 9 apparitions.
Eternel numéro 2
En effet, Oukidja a toujours vécu dans l’ombre de Raïs M’Bolhi qui a monopolisé les gants. Oukidja se retrouvait alors à venir aux rassemblements et faire des longs voyages en Afrique sans vraiment trop jouer. Et cela l’a poussé à considérer sa situation.
D’ailleurs, au moment de parler des raisons qui l’ont poussé à mettre un terme à son aventure avec les Guerriers du Désert, il avait indiqué que: « je sentais que physiquement, je n’arrivais plus à faire les deux (FC Metz et l’équipe d’Algérie). Les voyages sur le continent africain sont éprouvants et j’avais peur d’une grosse blessure. Donc j’ai voulu me concentrer sur le FC Metz et sur mes deux dernières années de contrat ». Compréhensible.
Mais voilà le keeper des Grenats qui affiche niveau de performances impressionnant (27 parades, dont 19 dans la surface, en 5 matchs) en D1 française après le retour de son club dans l’élite française. Par conséquent, on se demande si Oukidja n’a pas décidé de quitter le navire Algérie au moment où il pouvait prendre plus d’importance. Surtout que cela a coïncidé avec la redistribution des cartes à son poste après la mise en retrait de M’Bolhi.
Belmadi n’écarte rien
On pouvait penser que celui qui était l’éternelle doublure pouvait prétendre à être le « numéro 1 » devant Anthony Mandréa (26 ans) propulsé en dernier rempart principal. Il est clair que Belmadi aurait pu compter sur l’expérience d’Oukidja, ne serait-ce que sur le court terme, parce qu’il connaît parfaitement le groupe. Bien qu’elle paraissait naturelle, la transition ne s’est pas faite et Oukidja a décidé, à la surprise générale, de raccrocher. Peut-être parce qu’il voyait que les clés du compartiment ne revenaient pas automatique à lui.
Lors du dernier rassemblement, Belmadi a été interrogé sur une possible sortie de retraite d’Oukidja. « Si demain, il revient sur sa décision, on aura juste perdu un gâteau et un maillot ! De toute façon, il est compétitif, joue en première division et fait de bons matchs, donc s’il veut revenir, je considérerais ça », a estimé le premier responsable de la barre technique Dz. C’est pour dire que la parenthèse n’est pas définitivement fermée et la porte reste ouverte. On ne sait jamais…
