Malgré une année 2023 très réussie (7 victoires et 3 nuls en 10 matchs) avec la sélection et des signes rassurants de rémission, Djamel Belmadi fait face à ce qui ressemble à une tentative de déstabilisation. Le timing des détracteurs n’est pas anodin. Les agitations interviennent à quelques semaines de la CAN-2023 (13 janvier – 11 février). Même s’il l’a assuré de son soutien, Walid Sadi, président de la Fédération algérienne de football (FAF) et proche du cercle d’où émanent les ondes de brouillage, voit sa promesse de soutenir le sélectionneur mise à l’épreuve.
Si la FAF a réagi c’est que les flèches ont atteint Belmadi. Le communiqué pondu par l’instance mercredi soir (sur demande de Belmadi ?) est une réponse (pas très nette) aux personnes qui essayent de déstabiliser l’équipe nationale alors qu’un rendez-vous important se profile.
Le problème est que la mise au point de la structure footballistique manquait grandement de “peps”. Elle n’était ni contre le loup, ni avec le berger. La prise de position était peu tranchante. Dès lors, on peut penser que les murs de Dely Brahim ne sont pas franchement ‘”étanches”. Belmadi le sait pertinemment. Notamment en considération du passé de Walid Sadi, patron de la FAF, et ses vieilles accointances.
Quelque part, il sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur
La pression est là sur les épaules du coach des Fennecs. En effet, Belmadi sait, à cause de son passif négatif avec la désastreuse CAN-2021 et l’échec de se qualifier à la Coupe du Monde 2022, qu’il devra faire une bonne CAN en Côte d’Ivoire pour que sa tête ne soit pas mise à prix. L’idéal pour lui serait d’atteindre au minimum le carré d’as.
Autrement, il pourrait être considéré comme indéfendable aux yeux de Sadi et de l’opinion qui peuvent vite se retourner contre lui en cas d’échec. De plus, la présence des poupées parlantes invitées sur les différents plateaux qui se transforment en atelier d’éguisage de couteaux peut précipiter ce scénario. Le coup de poignard n’est jamais loin surtout quand le bouclier des résultats n’est pas là.