Alors qu’il semblait être un favori en force pour remporter un deuxième Ballon d’Or africain après celui de 2016, Riyad Mahrez s’est retrouvé en dehors du trio final annoncé par la Confédération africaine de football (CAF). Un peu comme en 2019, le capitaine de l’équipe nationale a été ouvertement lésé par l’instance continentale se basant sur des critères pour le moins… incohérents.
Avec trois titres majeurs et un triplé retentissant (Premier League, FA Cup et Ligue des Champions UEFA), Mahrez ne sera même pas sur le podium des CAF Awards. L’argument qui revient le plus souvent est que le gaucher a eu un mauvais finish avec les Citizens. En effet, il s’était retrouvé sur le banc lors de la demie et la finale de LDC. Assez pour donner une mauvaise dernière impression et “légitimer”, aux yeux de certains, sa mise à l’écart dans le concours.
Loin de l’Europe loin de l’or
Cependant, ce qu’on tente de noyer c’est que le Fennec a été un élément actif dans les consécrations de Man. City qui a tout raflé pour l’exercice 2022-2023. Il a pris part à 47 matchs des 63 disputés toutes épreuves réunies. Il a planté 15 buts et délivré 13 passes décisives. De plus, le gaucher a marqué et fait une offrande au moins une fois dans chacune des trois compétitions.
Mais un fait en été est venu tout brouiller: son transfert vers l’Arabie saoudite où il a signé avec Al-Ahli SC. Quitter l’Europe a fini par peser. Illustration avec Yassine Bounou qui aurait, lui aussi, pu prétendre à la distinction individuelle sachant qu’il a gagné l’UEFA Europa League avec le FC Séville en plus d’avoir contribuer au génial parcours historique du Maroc, demi-finaliste à la Coupe du Monde 2022 au Qatar.
La CAN-2023 pour fermer des bouches
En signant à Al-Hilal SC, le keeper s’est retrouvé, lui aussi, hors course alors que les Marocains voulaient forcer son sacre. Face à l’emballement autour d’une histoire de dés pipés, Lekjaâ et sa clique ont préféré miser sur Achraf Hakimi malgré une saison très mitigée avec le Paris Saint-Germain et Mondial pas fou fou. Peut-être même que Youssef En-Nesyri, brillant avec les Sévillans et buteur en quart de finale de CDM contre le Portugal, aurait été une carte plus crédible.
Face à cette injustice, Mahrez a posté une vidéo sur Instagram pour rappeler ce qu’il a accompli avec les Skyblues et Pep Guardiola. En tout cas, à la CAN-2023 (13 janvier – 11 février), il aura l’occasion de prouver qu’il avait tout pour être distingué en Afrique. Et peut-être que cet épisode fera naître un esprit de revanche et le stimulera. Et c’est l’EN qui en profitera.