Le forfait d’Amine Gouiri pour la CAN-2023 (13 janvier – 11 février) a suscité divers réactions et… supputations. Chacun y est allé de son scénario. Certains ont même suspecté l’engagement du joueur du Stade Rennais FC, pourtant super enthousiaste à l’idée de disputer cette compétiton majeure, en raison d’une communication pas très pertinente de Djamel Belmadi sur ce sujet. Y a-t-il une “affaire Gouiri” en interne ? La Gazette du Fennec est en mesure de réaffirmer que ce n’est pas l’attaquant qui était cible des propos du sélectionneur.
D’ailleurs, le communiqué pondu par le Stade Rennais FC démontre que Belmadi a plutôt accablé le club par rapport à l’imprudence dont il a fait preuve dans la gestion de la blessure de l’ex-international des “espoirs” français.
La com’ de Belmadi manquait de justesse
« Il est arrivé avec une douleur au genou. Bizarrement nous avons reçu un communiqué du Stade Rennais suite à notre demande parce que c’est le joueur lui-même qui nous a indiqué qu’il avait cette douleur qu’on ignorait puisque son dernier match c’était le 20 décembre comme la plupart des joueurs de Ligue 1 française », a déclaré le coach de l’EN à l’arrivée, lundi après-midi, de la sélection à Lomé (Togo) pour le stage préparatif de la CAN-2023.
En outre, il a rappelé qu’« il (Gouiri) avait joué quasiment tout le match (83 minutes chez Clermont Foot, NDLR), donc il n’y avait aucun signal qui pouvait nous avertir qu’il avait une blessure ». Ce constat est on ne peut plus vrai. Mais voilà que, toujours selon le driver des Verts, « deux jours avant son arrivée, c’est lui qui nous a dit qu’il avait cette douleur. Ensuite on a pris attache avec le club qui nous a envoyé un rapport médical. Il est venu en quelque sorte faire constater cette blessure. Il voulait voir ce qui était possible de mettre en place et savoir s’il pouvait se donner les chances de participer à la CAN en le prenant en charge par notre staff médical. Mais, apparemment il n’arrivait pas à surpasser cette douleur ».
Des tensions externes et non internes
Il faut savoir que le genou est une articulation très sollicitée dans le sport. Notamment pour un footballeur. Si les sensations (appuis, détente, réception, frappes, centres et changements de direction) ne sont pas bonnes, il n’y a pas de risque à prendre. Pour Belmadi, il était important de ne pas mettre le joueur en porte-à-faux avec son club. C’était un peu dans le même approche du management que celle prônée avec Ismaël Bennacer qui revient d’une grave blessure.
Par conséquent, il a été convenu de dispenser Gouiri, qui a déjà connu le traumatisme des ligaments croisés (il faut le rappeler) par le passé (août 2018), du tournoi. Cependant, sur le plan de la com’, il y a de la friture sur la ligne entre Belmadi et le board breton. Et cela peut avoir un impact direct sur la relation entre l’instance et l’actuel 10e de la Ligue 1 Uber Eats (France) dans l’avenir.
Un fort potentiel d’être titulaire
Quant à ceux qui assurent que Gouiri a fait en sorte de faire l’impasse sur la CAN-2023 par ce qu’il pensait qu’il ne sera pas un choix principal dans l’échiquier des Fennecs, on rappellera juste que Belmadi s’est assuré de l’incorporer dans ses plans immédiatement après sa venue pour son premier stage en octobre.
Gouiri a même enchaîné 4 titularisations en autant de sorties pour El-khadra. C’est pour dire que le driver Dz avait déjà une place importante pour lui dans ses plans d’avenir sur les court et long termes. On ne voit donc pas pourquoi Gouiri, qui aurait pu décaler sa venue pour l’après-CAN s’il n’avait pas l’intention d’y être, aurait prétexté une blessure pour forcer son forfait. Pour finir, on notera que pour LGDF, ce dossier sera clos. L’idéal est de passer à autre chose pour l’intérêt de notre sélection qui a besoin de quiétude à quelques jours d’entamer sa reconquête qu’on espère aboutie.