Djamel Belmadi ne reviendra plus sur le banc de l’Algérie. C’est une certitude du côté de la Fédération algérienne de football (FAF) que préside Walid Sadi. Toutefois, après le troisième grand échec à ranger dans le perpétuel, on se retrouve spectateurs d’un véritable gambit. Dans ce mouvement de pion, chacun veut tirer avantage et casser le mât de son vis-à-vis.
Un petit tour et puis s’en va. Encore une fois. Belmadi s’est gouré. Après la désillusion de la CAN-2021 et la non-qualification à la Coupe du Monde 2022, la forteresse s’est complètement effondrée. En tombant dans l’arène africaine, le sélectionneur a manqué la case-clé… à en perdre les rênes.
Pour céder cette pièce majeure, le coach demande compensation. Un coup légal quand on se réfère au contrat, le plus fiable des documents. Sauf que pour Sadi, c’est “pièce touchée, pièce jouée” car Belmadi aurait, selon le boss de la balle ronde Dz, accepté la première offre (2 mois de salaire en dédommagement) qui scellait la séparation.
Pour mettre le driver en “isolani” (désigne le pion dame isolé de certaines ouvertures), le boss de la FAF a fait cavalier seul en annonçant la résiliation. Et c’était une véritable gaffe. Dans cet océan des “on-dit” et des non-dits, chacun y va de sa manœuvre de louvoiement. Le but est de parvenir au clouage (action d’immobiliser une pièce adverse interdisant son déplacement).
Ceux qui sont de mauvaise foi diront que Belmadi est passé de roi à un pousseur de bois*. Et on se retrouve face à un Armageddon ou l’homme et l’instance pensent tous les deux qu’ils sont dans leur droit. Si l’un des deux camps sera forcément rétabli, notre balle ronde n’en sortira pas anoblie. Au grand dam de l’Algérie.
Pousseur de bois*: Joueur de faible niveau aux échecs