L’annonce que toute la sphère footballistique attendait est enfin tombée ce jeudi après-midi. La Fédération algérienne de football (FAF) a confirmé la nomination de Vladimir Petkovic à la tête des Verts dans un communiqué laconique, l’instance fédérale ayant pris le soin de ne pas s’attarder sur la durée du bail, les objectifs, encore moins le salaire et les primes du Bosniaque.
La FAF nous annonce en tout et pour tout que Vladimir Petkovic a été nommé à la tête des Verts et qu’il allait animer une conférence de presse le lendemain de son arrivée à Alger, soit lundi 4 mars.
Pour ce qui est des modalités du contrat liant l’ancien sélectionneur de la Suisse jusqu’en 2026, aucun mot soufflé par la FAF. Néanmoins, nous avons appris d’une source proche du dossier que l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux touchera un salaire de 135 000 euros par mois. Un montant qui a été revu à la hausse par la FAF après plusieurs rounds de négociations, les représentants du technicien ayant fait savoir à leurs interlocuteurs algériens que leur représentant percevait un salaire dépassant les 300 000 euros à l’époque où il officiait sur le banc de la Nati.
Concessions sur le salaire, compensation sur les primes
Il faut dire que les représentants de Vladimir Petkovic ont négocié intelligemment avec la FAF. Conscients que le technicien à l’arrêt depuis bientôt une année suite à une expérience douloureuse avec les Girondins de Bordeaux (5 victoires, 8 nuls et 12 défaites), souhaitait rebondir, ses avocats ont fait des concessions sur le salaire brut, même s’ils ont quand même obtenu 15 000 euros de plus que ce que proposait la FAF initialement. Mais ils ont surtout inclus des clauses dans la case primes d’intéressement qui peuvent rapporter un gros pactole au natif de Sarajevo. En effet, en cas de simple qualification à la CAN, le Bosniaque percevra une prime de 100 000 euros. Contre 400 000 euros si l’Algérie compostait son quitus pour le Mondial 2026. Du pain bénit pour Petkovic lorsqu’on sait que le gros du travail a été fait et au regard du nouveau système de qualification. Avec déjà 6 points au compteur, il faut désormais un cataclysme pour que l’Algérie ne se qualifie pas. Un principe de compensation dans lequel la FAF devra sortir le chéquier même s’il va sans dire qu’elle a pratiquement divisé le salaire de Belmadi par deux.
Présence en Algérie et aucune indemnisation en cas d’échec
En revanche, là où la FAF peut se targuer d’avoir négocié ferme c’est dans la case résiliation du contrat. L’instance fédérale se réserve le droit de mettre fin unilatéralement à sa collaboration avec Vladimir Petkovic en cas d’échec de l’un des deux objectifs qui lui ont été assignés, à savoir emmener les Verts en quarts de finale de la CAN 2025 et en phases finales de la Coupe du Monde 2026. Lors des négociations, Petkovic a voulu revoir les objectifs de la CAN à la baisse, estimant qu’une qualification au deuxième tour serait déjà un exploit compte tenu des résultats des Verts lors des deux dernières éditions de la CAN, mais la FAF est restée inflexible sur l’obligation d’atteindre au moins les quarts de finales.
Enfin, le deal contracté entre les deux parties impose à Petkovic et ses deux assistants (un adjoint et un préparateur physique) une présence sur le territoire national à hauteur de trois semaines par mois. La quatrième semaine à l’étranger devant être justifiée par un ordre de mission spécifique. A noter que Nabil Neghiz et Merouane Messai (déjà présent dans le staff de Belmadi) intégreront le nouveau staff des Verts respectivement en tant que deuxième assistant et entraîneur des gardiens de but. L’ère Petkovic débute officiellement en ce mois de mars 2024 avec l’objectif d’aller jusqu’en Coupe du Monde 2026, bon vent !
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— La Gazette du Fennec (@LGDFennec) February 29, 2024