Lotfi Madjer joue actuellement pour les U23 du Qatar dans la Coupe d’Asie 2024 espoirs. Comme de nombreux binationaux, il évolue dans une sélection autre que l’Algérie dans les catégories jeunes. Le choix de carrière du fils de la légende algérienne ne le condamne en rien à ne pas porter la tunique de l’Algérie dans l’avenir. Malgré cela, sa décision a suscité les réactions et même des accusations graves qui n’ont pas franchement plues à son père Rabah. Ce dernier a tenu, dans un entretien accordé à Afrik-Foot, à remettre les points sur les “i”.
Dans un premier temps, l’homme à la mythique talonnade a noté qu’ “il n’y a pas que mon fils qui a joué pour la sélection du Qatar. En plus de cela, il s’agit de son destin. C’est sa vie qui a fait qu’il se retrouve sélectionné avec l’équipe Olympique du Qatar”.
A ce sujet, l’ex international algérien rappelle que lui et sa famille vivent “au Qatar depuis de longues années. Lorsque nous sommes arrivés à Doha, Lotfi n’avait que 8 mois ! C’était un bébé”. En outre, il retrace le fait que son fils “a grandi, étudié et commencé à jouer au football au Qatar au sein du Al-Duhail Sport Club, plus connu comme Lekhwiya SC, avec lequel il joue encore aujourd’hui. Il a fait toute sa scolarité au Qatar, du primaire à l’université. Il a été sélectionné pour intégrer l’Academie Aspire qui regroupe les jeunes talents prometteurs au Qatar. Puis, à mon retour en Algérie, il a intégré l’académie du Paradou AC pour poursuivre sa formation”.
Il ne veut pas de leçon de nationalisme
En dépit du fait de représenter Al-Annabi, “Lotfi restera toujours un Algérien à part entière. Personne n’a le droit de donner des leçons de patriotisme à un autre Algérien. Mon fils, comme moi et toute ma famille restons des Algériens qui aimons notre pays comme tous les Algériens. Malheureusement, il n’a pas été sélectionné pour jouer avec le maillot de l’Algérie que son père a défendu aux quatre coins du monde. C’est leur droit de ne pas le sélectionner”, assure l’ancien driver de l’Algérie.
Dans la foulée, il estime que “personne ne peut apprendre à la famille Madjer ce qu’est le nationalisme. Que ce soit à mes enfants, à moi ou à n’importe quel membre de ma famille”. Et puis, le numéro 8 emblématique du FC Porto reconnait que “j’aurais aimé le voir jouer pour l’Algérie, sinon je n’aurais pas dit à la FAF de le convoquer avant qu’il ne soit trop tard” non sans relever que “mon fils était d’accord à l’époque pour rejoindre l’équipe d’Algérie. Ce n’est pas sa faute s’il ne joue pas aujourd’hui pour les Verts.” Ce n’est donc pas une question de priorité mais d’opportunités. Et Lotfi l’a eue au Qatar. Est-ce de sa faute ? Évidemment que non. L’argumentaire de son père est on ne peut plus logique.
