Le dossier de la demi-finale “aller” de la Coupe de la Confédération CAF est très complexe. D’un côté, il y a l’USM Alger qui n’est pour rien dans le choix de la RS Berkane de ne pas se présenter sur la pelouse du stade 5 juillet 1962 (Alger). De l’autre, il y a les Marocains qui ont été privés de jouer avec leur jeu d’équipement “officiel” que la douane algérienne a saisi à leur arrivée à l’aéroport international Houari Boumédiène (Alger). C’est pour dire que le litige risque de ne pas se résoudre en se basant sur la réglementation brute de la compétition. En effet, il y a un vide juridico-sportif pour les cas pareils. Ainsi, cet imbroglio pousserait l’instance à prendre une décision “inédite”.
De ce fait, la structure confédérale pourrait décider de faire jouer la double-confrontation sur un match sec et dans un pays neutre. Et ce même s’il ne s’agit pas d’un match barrage et que cette démarche n’a pas de support réglementaire clair.
Cependant, il faut savoir que la Fédération algérienne de football (FAF) et son homologue marocaine (FRMF) doivent être d’accord. Cela reste peu probable compte tenu de l’escalade. Par ailleurs, il faut savoir que l’USM Alger et la FAF ont déjà préparé un dossier de défense. La décision de l’instance continentale devrait tomber dans les prochaines heures.
La crédibilité du règlement en jeu
On notera que chacune des deux parties a le droit de contester le verdict. Par crainte que la CAF penche du côté de Fouzi Lekjaâ, qui a une certaine influence au sein des différents départements, le camp algérien se tournera vers le Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne (Suisse).
Clairement, la CAF est dans un sacré embarras. C’est l’utilité et la crédibilité de son règlement de compétition qui risquent d’en pâtir. A la base, la tunique de la RS Berkane ne devait pas bénéficier de la validation de la Commission des Compétitions CAF sachant que la carte expansionniste, floquée sur le maillot, du Maroc pouvait renvoyer à un message politique dans le cas où la formation rencontre un club algérien. Chose que l’organe footballistique que “dirige” Patrice Motsepe n’a maladroitement (ou délibérément) pas anticipée.