Très critiqué après la défaite de l’Algérie face à la Guinée à domicile, Vladimir Petkovic a rectifié le tir face à l’Ouganda et a atténué la pression qui pesait sur ses épaules. Et pour le conforter davantage durant cette trêve, il peut compter sur le soutien indéfectible de son président, Walid Sadi, qui a appelé le public à lui laisser le temps de confirmer.
Le temps. C’est ce que demanderait tout entraîneur qui débarque sur un nouveau banc de touche. Arrivé en mars dernier à la tête des Verts, Vladimir Petkovic n’a pas vraiment bénéficié d’un temps d’adaptation. Il a été lancé dans le bain immédiatement à l’occasion du tournoi intercontinental FIFA Series qu’il a plus ou moins bien géré avec comme bilan final une victoire et un nul.
Dans la foulée, il enchaîne avec la troisième et la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, deux rendez-vous entrecoupés par une tournée nationale des clubs de trois semaines dont on se demande encore aujourd’hui l’utilité.
Défait pour sa première sortie officielle avec l’EN par la Guinée, le Bosnien a dû vaciller face aux critiques dont il a fait l’objet immédiatement. Encore heureux qu’il parviendra à rectifier le tir trois jours après en Ouganda. Sinon, c’est sa tête qui aurait été revendiquée à Walid Sadi, carrément ! Ce dernier ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour monter au créneau une nouvelle fois et défendre crânement son entraîneur.
En effet, sur les ondes de la chaîne I, le président de la FAF a demandé au public d’accorder du temps à Petkovic. “S’il est aujourd’hui encore le meilleur entraîneur de l’histoire de la Suisse, c’est parce qu’on la laissé travailler. Il ne faut pas oublier qu’il a dirigé plus de 80 matches avec la sélection suisse. Il a besoin de temps pour mettre ses idées en place. Le public doit se montrer patient”, a-t-il dit.
L’expérience de ce mois de juin a sans doute appris à Petkovic qu’on ne lui pardonnera aucun faux-pas. Il va continuer à souffrir indéfiniment des comparaisons avec son prédécesseur qui avait réussi à ses débuts à placer la barre très haut avec comme summum le sacre africain en 2019.