Des milliers d’habitants de Tiaret se sont rassemblés aux alentours de la Place des Martyrs. Ils étaient là pour voir Imane Khelif et Djamel Sedjati (absent de dernière minute pour le bain de foule) sillonner les grandes artères de la wilaya. Le défilé était sur un bus à l’impérial avec leurs médailles olympiques autour de leurs cous.
Les deux enfants de “Tihert” sont revenus sur les terres qui les ont vus naître (à 1 jour d’intervalle car Khelif est née le 2 mai et Sedjati le 3 du même mois de l’an 1999, NDLR) avant de grandir et d’aller se battre comme des lions dans l’impitoyable fosse olympique. Le binôme tiartien a hissé le drapeau de l’Algérie dans la plus grande manifestation sportive au monde. A savoir : les Jeux Olympiques Paris 2024 (26 juillet – 11 août).
La soif de vaincre
Décorée de sa médaille d’or des welters (-66 kg) de boxe, Imane Khelif était logiquement l’attraction principale de cette parade. A côté d’elle, il devait y avoir le génialissime Djamel Sedjati et sa géniale médaille de bronze. Certes, ce n’est pas le même métal. Mais le dévouement est le même chez les deux athlètes qui ont donné leur maximum pour ramener “quelque chose” à l’Algérie et une wilaya de l’intérieur du pays qui a connu des problèmes “sociaux” récemment avec une défaillance au niveau de l’alimentation d’eau ayant causé des manifestations.
L’Etat algérien a lancé une procédure pour y remédier en juin dernier. C’était sur injonction du président Abdelmadjid Tebboune qui a reçu, avant-hier à la Présidence, les deux sportifs. Le tandem était en compagnie de Kaylia Nemour, l’autre championne olympique. Quelques mois après les contestations, c’est le temps des célébrations. Il y a un proverbe qui dit : “du ventre de la souffrance naissent les héros” et Tiaret a enfanté ces deux champions qui ont écrit leur histoire. Félicitations encore une fois et remerciements à cette ville de braves en particulier.