Pour justifier l’absence de Farès Chaibi pour le deuxième stage de suite, Vladimir Petkovic a évoqué, jeudi, en conférence de presse des considérations purement techniques. Autrement dit, l’ailier droit Hadj Moussa répond plus aux critères recherchés par le sélectionneur national.
Un argument que personne ne comprend voire ne croit tant il est clair que la non convocation de l’attaquant polyvalent de l’Eintracht Frankfurt cache des raisons sous jacente que ni Petkovic et ni son entourage ne veut dévoiler. La vérité, c’est que Vladimir Petkovic et Farès Chaibi sont partis d’emblée du mauvais pied. Alors que le joueur de 21 ans sort déjà d’une CAN difficile au cours de laquelle il n’a joué qu’un seul et unique match, il enchaîne directement avec le tournoi intercontinental du mois de mars pratiquement dans les mêmes dispositions.
Titulaire face à la Bolivie en amical, il est très vite remplacé. Joueur de caractère, il fera savoir à Vladimir Petkovic, à peine installé, son mécontentement. Déjà que pendant la semaine, sa nonchalance pendant les entraînements sautait aux yeux, sa réaction aurait fortement déplu à Vladimir Petkovic. Ce dernier s’était également embrouillé à l’époque avec Ismaël Bennacer, mais les deux hommes ont crevé l’abcès en juin et sont repartis sur de nouvelles bases. Mais contrairement à Bennacer, Petkovic n’a toujours pas passé l’éponge avec Farès Chaibi.
Ceux qui connaissent le joueur de 21 ans savent qu’il est exigeant envers lui-même et très ambitieux. Il a d’ailleurs déjà eu maille à partir avec Djamel Belmadi. Une attitude qui relève plus d’une forte personnalité que d’une quelconque indiscipline. Preuve en est, il a toujours été un élément incontournable au sein des clubs où il a évolué et sa maturité a toujours été apprécié par ses entraîneurs. L’explication selon laquelle Vladimir Petkovic ne l’a pas retenu pour des raisons sportives n’est plus recevable. Plusieurs sources concordent vers une sanction disciplinaire.
Combien de temps va t-elle durer ? Du moment que Petkovic est reparti sur de nouvelles bases avec Bennacer, pourquoi il ne le fait pas avec Chaibi ? Cela relève tout simplement de l’équité. A moins que le différend soit plus profond. A Petkovic de nous le dire au risque de se décrédibiliser davantage auprès du public algérien qui connaît et mesure bien le potentiel de Farès Chaibi.