Sale temps pour Véron Mosengo-Omba. Le secrétaire général et non moins numéro 2 de la CAF fait l’objet d’une enquête, cette fois en Suisse, pour des soupçons de blanchiment d’argent, escroquerie et faux dans les titres. Ses jours sont comptés.
Déjà visé par une enquête du comité d’éthique de la CAF qui a débouché sur une proposition de suspension, Véron Mosengo-Omba, le ci-devant secrétaire général de la CAF, est de nouveau cité dans une autre affaire, cette fois-ci en Suisse.
Le numéro 2 de la CAF est en effet soupçonné de blanchiment d’argent, d’escroquerie et de fausses déclarations. Rien que ça. C’est le média d’investigation Gotham City qui est à l’origine de cette information, alors qu’à ce jour, le secrétaire général de la CAF n’est pas cité nommément dans une déclaration de soupçon adressée par une banque au Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS).
Le TPF précise ainsi l’alerte émise par le MROS : « [L’]analyse des transactions effectuées sur la relation d’affaires annoncée et certaines de ses contreparties nous ont permis de mettre en évidence que A. avait à plusieurs reprises obtenu des bonus bien plus élevés que le maximum fixé dans son contrat de travail avec B. et reçu l’entièreté de ces bonifications et salaires sur une variété de comptes suisses ». Le MROS précise encore que « nous avons pu à plusieurs occasions relever un mécanisme de transferts entre comptes personnels et des sorties de fonds sous forme de retraits en espèces, entravant toute possibilité de retracer l’utilisation desdits fonds ».
Cette affaire fait désormais l’objet d’une instruction du parquet de Fribourg. Dans un communiqué publié sur X, le Suisso-Congolais assure que les virements bancaires visés par l’enquête sont “légitimes et traçables” et qu’ils ont été effectués en toute transparence. En outre, Véron précise qu’ils correspondent à des salaires et bonus qu’il a reçus de la Confédération africaine depuis qu’il occupe le poste de secrétaire général.
Ami de longue date de Gianni Infantino, avec qui il a effectué son cursus universitaire en Suisse dans les années 1980, Véron Mosengo-Omba jouit jusqu’ici d’une surprotection de la part du patron de la FIFA. Mais depuis l’été, il semble de plus en plus fragilisé par des affaires aussi sombres les unes que les autres. En tout cas, cette nouvelle plainte helvétique ne fera qu’enfoncer davantage le secrétaire général de la CAF, qui est visé en interne par une procédure de suspension.