Youcef Atal n’a pas pu prendre part au rassemblement d’octobre avec l’équipe nationale en raison d’une énième blessure. Ses passages récurrents à l’infirmerie font que les entraîneurs de l’équipe nationale n’ont jamais vraiment pu compter sur ses services à chaque fois qu’ils en en avaient besoin. Le paradoxe est qu’il y a souvent eu une “Atal dépendance” car les choix de qualité au poste n’étaient pas à portée pour les sélectionneur. La donne pourrait changer si Mohamed Farsi confirme sa belle forme et que Saâdi Redouani, remarquable avec l’USM Alger et fort d’une expérience non-négligeable en Afrique, apporte le plus escompté.
Clairement, Atal ne peut plus dormir sur ses lauriers et devra se battre pour rester avec l’EN. Même s’il semble avoir un soutien tenace de la part de Vladimir Petkovic. En effet, le Bonsien a pris parti du joueur en septembre dernier. Il l’avait convoqué et lui a donné une vingtaine minutes à jouer au total… alors qu’il était toujours sans club.
Le successeur de Djamel Belmadi avait alors indiqué qu’« Atal a beaucoup donné pour cette équipe. Il est toujours sérieux et professionnel, et il s’est très bien préparé cet été. Je soutiens mes joueurs, donc je soutiens Atal et je pense également qu’il mérite sa sélection. Après, il y a toujours deux avis vous pouvez être en désaccord avec mes choix ».
Un profil adapté pour l’Afrique
Pour octobre, on pouvait logiquement s’attendre à ce que l’ancien sociétaire de l’OGC Nice soit là après sa signature à Al Sadd SC (Qatar). C’était avant sa blessure (ischio-jambiers) qui l’a contraint à faire l’impasse sur cette date FIFA. Ce contretemps n’a laissé Petkovic insensible. « Je regrette son absence » a lancé le technicien non sans mentionner que « les blessures font partie du jeu. J’ai donné la possibilité à un autre joueur pour pallier cette défection. C’est le cas de Redouani ».
Justement Redouani (29 ans) reste un concurrent de qualité. Il est capitaine de l’USM Alger et compte de nombreux matchs en Afrique grâce aux récents parcours des Algérois dans la Coupe de la Confédération CAF ces trois dernières années mais pas que. La rigueur et la discipline du natif de Sétif peuvent lui permettre de se faire une place dans les plans durables de Petkovic. D’ailleurs, on peut mentionner que Redouani compte 34 matchs dans les deux compétitions interclubs en Afrique. Dans le détail, il compte 8 apparitions avec l’ES Sétif en Ligue des Champions CAF et 26 avec l’USM Alger (24) et la JS Kabylie (2) en Coupe de la Confédération CAF.
Si Farsi confirme…
L’autre élément dans le secteur est Mohamed Farsi qui avait laissé une grosse impression en septembre dernier chez le Libéria lors du succès 3 buts à 0 dans lequel il était même passeur décisif pour l’ouverture du score d’Amine Gouiri. Le sociétaire du Columbus Crew (MLS) présente un contre-argument de ce qu’on a avancé plus haut sur Redouani. En effet, malgré le fait qu’il n’ait aucun lien avec le football africain, Farsi a montré beaucoup de solidité (à confirmer) pour sa première capes avec les Fennecs.
Malgré un examen loin des bases, il a pu marquer des points et se placer comme un prétendant sérieux en sélection. La similitude de son profil avec Atal (contre-attaquant) joue certainement en sa faveur pour être -au minimum- une doublure dans l’avenir. De son côté, Redouani reste plus un latéral “classique” et de devoir qui est utile défensivement avec un apport offensif inférieur à Atal et Farsi. Comme chaque joueur, il a ses forces et ses faiblesses. Toutefois, son potentiel pour apporter une plus-value et plus de choix au driver d’El-Khadra reste implacable.