Mea culpa. Ce matin, nous annoncions à chaud que la double proposition de la suppression de la limite d’âge, pour les candidats à la présidence de la CAF, et celle des unions zonales et linguistiques pour les candidats au Conseil de la FIFA avait été adoptée par l’Assemblée générale de la CAF. En fait, la suppression du système zonal et linguistique ne concerne que le COMEX de la FIFA. Une manière, on l’aura compris, de dérouler le tapis au Mauritanien, Ahmed Yahia.
Selon l’ancien découpage zonal et linguistique, chaque zone dispose de deux sièges au sein des comités exécutifs de la CAF et de la FIFA. Au niveau de cette dernière, le Marocain Faouzi Lekjaa et l’Égyptien Hani Abou Rida y siègent depuis des années. Avec l’ambition grandissante du Mauritanien, Ahmed Yahia, vice-président de la CAF, le duo Lekjaa-Abou Rida a proposé la suppression du système zonal pour le Comex de la FIFA de manière à « intégrer » Ahmed Yahia sans avoir à s’affronter aux urnes.
Cette nouvelle résolution ouvre également, avec la suppression de la limite d’âge, la voie à Hani Abou Reda (73 ans) de concourir pour le poste de président de la CAF. Un coup bien calculé. Toutefois, le système zonal et linguistique demeure inchangé pour le Comex de la CAF. De ce fait, Walid Sadi a toutes ses chances d’être élu, le 12 mars prochain, s’il décidait de se présenter. Pour ce faire, il n’a besoin que de la bénédiction de l’UNAF dont il est vice-président pour être plébiscité en tant que candidat unique en lieu et place du Tunisien Wadi Al-Jari, en fin de mandat et en détention dans son pays.
Une configuration qui peut devenir possible dans le cas où la fédération tunisienne ne présente pas de candidat. Dès lors, il y aura un seul siège pour un seul et unique candidat. Si Walid Sadi se présente dans ce cas, avec un consensus nord-africain, il a toutes ses chances de l’emporter.
Depuis 2017 et la défaite de Mohamed Raouraoua, jamais un candidat algérien n’a été aussi proche de réintégrer le Comex de la CAF. À condition bien sûr que la Tunisie et l’Égypte l’adoubent.
