Alexandre Oukidja (36 ans/6 sélections) a passé une soirée compliquée mardi lors du match de son club, le FC Metz, chez le Red Star (défaite 1-0). L’Algérien a commis une nouvelle boulette, 10 jours après celles face à Grenoble, qui a coûté les trois points aux siens. Naturellement, on peut s’interroger sur le bienfondé de la décision de le sortir de sa retraite internationale pour le faire revenir en sélection nationale.
Loin d’être un mauvais gardien, Oukidja peut réaliser de grosses parties. Mais il peut aussi retomber dans ses travers à tout moment. Avant cette sortie contre les Parisiens, il avait été infranchissable contre l’EA Guingamp il y a quelques jours permettant aux Grenats d’empocher la moisson complète et de rester au contact du top 3.
Des arrêts et des cagades
Malheureusement, sa cagade de mardi vient – à nouveau – remettre en considération son mérite d’être le portier « numéro 1 » du FC Metz. Sur les réseaux sociaux, les supporters semblaient particulièrement irrités. Au point de demander à ce qu’il ne soit plus titulaire dans leur équipe. Et pourtant, Alexandre Oukidja était à un taux remarquable de 76.5% de réussite sur les arrêts après 8 journées. Seuls deux autres portiers de la Ligue 2 BKT, à savoir le Lorientais Yvon Mvogo (79.2%) et le Ruthénois Lionel Mpasi (76.9%), font mieux que lui.
— Zaki Mess (@Dzaiirfoot) October 29, 2024
Malgré cela, son entraîneur Stéphane Le Mignan envisageait de revoir les plans pour ce qui est du choix du dernier rempart principal. « Ça fait partie des réflexions que l’on a. Il y a des faits de jeu qui sont difficiles. On va réfléchir et faire le point. Le statut de gardien de but est particulier, il y a souvent une hiérarchie très marquée, c’est moins le cas sur les autres postes. On va en discuter calmement et prendre une décision. (Oukidja), il nous a sauvé et fait des grandes parties, je pense à Rodez ou contre Amiens. Là, malheureusement, il est coupable d’une relance ratée… On va voir ça », déclarait le coach avant cette nouvelle bévue.
Retour vain en sélection ?
Les gants savonneux d’Oukidja inquiètent. Et c’est compréhensible. A partir de là, on peut penser que Vladimir Petkovic et son staff ont pris un risque en le sortant de sa retraite pour relancer (supposément) la concurrence au poste de keeper chez El-Khadra. L’inconstance de l’ancien sociétaire du RC Strasbourg et sa situation désormais périlleuse en club ne pourront pas l’aider pour se concentrer en sélection.
Lui qui avait déjà noté, par le passé, qu’il n’avait plus trop la force de conjuguer sa carrière internationale à celle en club. A l’époque, il était pourtant intouchable chez les Messins. Aussi, les prestations récentes d’Alexis Guendouz peuvent le propulser au poste de « numéro 2 » derrière Anthony Mandréa. Pas sûr qu’Oukidja acceptera de venir juste pour être « une triplure ». Encore faut-il que Petkovic fasse appel à lui. Ce qui n’est absolument plus certain car les erreurs viennent primer sur les capacités gardienistiques louables d’Oukidja.
