Aucun autre joueur de l’actuel groupe de Vladimir Petkovic ne suscite autant de controverse que Ramiz Zerrouki (41 sélections, 3 buts), si bien qu’on ne sait plus dans quel rayon ranger le milieu de terrain de 26 ans.
Jeudi, face à la Guinée équatoriale, l’actuel sociétaire de Feyenoord Rotterdam (8 matchs, 1 but, 1 passe décisive) a réalisé un match plein, au point de se voir attribuer, avec Alexandre Oukidja, l’une des meilleures notes. Pour autant, la prestation impeccable du natif d’Amsterdam n’a pas suffi à trouver grâce aux yeux de tout le monde. Certains qualifient ses performances de « feu de paille », allant jusqu’à remettre en question sa légitimité à continuer à figurer en équipe nationale.
Et là où Zerrouki pousse la controverse à fond, c’est que cela fait près de trois ans qu’il est titulaire indiscutable. D’abord sous Djamel Belmadi, puis sous Vladimir Petkovic. Il en est de même en club, où il compte déjà 155 matchs professionnels en Eredivisie, dont la majorité en tant que titulaire.
Certes, le longiligne milieu de 26 ans est l’antithèse du joueur élégant. Peu enclin au dribble et au jeu spectaculaire, il séduit en revanche ses entraîneurs par sa culture tactique et sa discipline. Sinon, il serait étonnant qu’il continue à jouir de leur confiance s’il était aussi mauvais que certains « éclairés » veulent le faire croire.
Comme tous les joueurs, il lui est arrivé de passer à côté de certains matchs. Mais clairement, aucun autre de ses coéquipiers ne cristallise autant la controverse, au point qu’il est quasiment impossible de le cataloguer. Alors, crack ou loser, chacun y va de son propre argument, tandis que le principal concerné, longtemps impassible face aux critiques, semble avoir décidé de clouer le bec à ses détracteurs.