Walid Sadi a été nommé ministre des Sports en succession d’Abderrahmane Hammad. Cette désignation n’était pas franchement attendue. A peine 14 mois après son intronisation aux commandes de la Fédération algérienne de football (FAF), le patron de l’instance a connu une sacrée promotion.
On peut penser que cette décision du Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune s’inscrit dans une stratégie qui donnera plus d’épaisseur aux ambitions de Sadi qui a, en étroite collaboration avec les autorités de notre pays (cela a peut-être motivé la décision de le nommer à la tête du ministère), pu se faire une place au sein du Comité exécutif (ComEx) de la Confédération africaine de football (CAF).
L’ascension est fulgurante. Surprenante même car elle intervient à peine un an après que Sadi ait pris les rênes fafiennes. Mais force est de relever qu’en si peu de temps, ce dernier a manifestement démontré qu’il remplissait les critères pour devenir « ministrable ». A vrai dire, l’ancien manager général de l’équipe nationale du temps de Mohamed Raouraoua a eu à gérer deux dossiers épineux. Et il a pu les résoudre.
La réhabilitation de l’Algérie à la CAF : Un sacré crédit
On commencera par ce bail de Djamel Belmadi qui a été rompu dans la confusion totale après le nouvel échec à la CAN 2023. La difficulté était que le contexte ne protégeait pas vraiment la FAF sur le plan contractuel. En effet, Djahid Zefizef, son prédécesseur du côté du siège de Dely Ibrahim, a laissé une FAF dans l’embarras avec ce contrat renouvelé sans considérer l’intérêt de la structure fédérale. Aussi, il y avait cette image écornée de l’Algérie après l’humiliation lors des élections du ComEx de la CAF en juillet 2023 et une défaite à plate couture face à Abdelhakim Al-Shalmani. Ainsi, la diplomatie sportive algérienne venait d’achever sa parabole du déclin.
En peu de temps, Sadi a pu redresser la barre. Sa capacité à profiter des circonstances et se frayer un chemin vers l’exécutif de la CAF comptent en sa faveur aux yeux de l’Etat algérien. Pour rappel, les autorités avaient mis tout du côté de Zefizef (notamment durant le CHAN 2023 qu’on a abrité) sans que ce dernier ne réussisse son pari de siéger à la CAF. Et cela a fait toute la différence. Avec cette intégration dans le gouvernement, Walid Sadi jouira de plus de notoriété et d’autorité. En Afrique, il aura plus de considération face à ses paires de la CAF grâce à son poste de ministre. Après, il faudra aussi qu’il se consacre au sport Dz en général même si sa prédilection reste le football. C’est pour dire que le défi sera gros pour le natif de Oued Souf.
