Connu pour être dispendieux, le championnat algérien ne cesse d’alimenter les critiques au sujet des rémunérations mensuelles de ses joueurs. N’ayant d’yeux que pour des salaires parfois à 10 chiffres, les dessous financiers de la ligue professionnelle algérienne ont été révélés par un quotidien national.
En effet, au cœur des polémiques à propos des mensualités « pharamineuses » de ses joueurs, le championnat algérien continue de s’attirer les foudres des spectateurs quant à ses dépenses colossales. Caractérisé par la « démesure », la masse salariale mensuelle des 16 clubs de la Ligue 1 Mobilis aurait atteint cette saison, selon le quotidien national El Khabar, les 75 milliards de centimes. Un chiffre que les clubs versent chaque mois à leurs principaux acteurs et entraîneurs, connaissant une augmentation de plus de 57 % par rapport à la saison précédente (43 milliards de centimes).
Championnat algérien : les détails d’une ligue « croqueuse de diamant »
Selon la même source, le CR Belouizdad reste pour la quatrième saison consécutive le club ayant la plus grande masse salariale mensuelle. « Le CR Belouizdad, dont le PDG de Madar, propriétaire du club, avait dénoncé auparavant l’inflation du marché des transferts et le manque de discernement des responsables en matière de recrutement, reste pour la quatrième saison consécutive le club ayant la plus grande masse salariale mensuelle. Sous la direction de Mehdi Rabhi, président du conseil d’administration, celle-ci a atteint 9,6 milliards de centimes cette saison, soit une augmentation d’environ 2 milliards de centimes par rapport à la saison précédente », lit-on.
Dans le même cadre, le MC Oran hérite de la seconde position de cette course pompeuse d’argent avec 9,2 milliards de centimes. L’USM Alger et son rival le MCA complètent ce top 4 avec, respectivement, une masse salariale mensuelle d’environ 9 et 7,2 milliards de centimes. En bas du tableau, on retrouve le club de l’Athletic Paradou avec une masse salariale mensuelle ne dépassant pas les 2,4 milliards de centimes. Un chiffre dû à la politique sportive du club, axée sur la formation des joueurs.
Le quotidien El Khabar ajoute, « notre source précise que ces chiffres incluent les salaires des staffs techniques des équipes seniors et réserves, ainsi que des joueurs inscrits auprès de la Ligue de football professionnel. Cependant, ils excluent les avantages versés discrètement à certains joueurs sous forme de primes de signature, souvent présentées comme des contrats de sponsoring et de publicité, qui ne sont pas déclarées à la Ligue. De plus, ces montants n’intègrent pas les sommes astronomiques dépensées pour l’achat de joueurs, qu’ils soient locaux ou étrangers, ni les indemnisations versées pour la résiliation de contrats ».
Le joueur le mieux rémunéré du championnat algérien
Dans le même sillage, El Khabar indique que Yanis Hamache, actuellement blessé avec, au compteur, zéro minute disputée cette saison, est le joueur du championnat algérien « le mieux rémunéré cette saison ». Le latéral oranais serait l’un des joueurs les plus chers de l’histoire du football algérien.
Ainsi, le leitmotiv de ce championnat est « des milliards, des milliards, et encore des milliards ». Bien qu’il soit largement soutenu financièrement, le championnat algérien soulève des interrogations quant au retour sur investissement qu’il génère. Avec une masse salariale mensuelle atteignant les 75 milliards de centimes, les attentes des supporters et observateurs sont naturellement élevées. Pourtant, les performances sur le terrain, ainsi que l’impact global du championnat sur le développement du football national, peinent à justifier de tels chiffres. La Ligue 1 Mobilis semble piégée dans une logique de dépenses extravagantes sans résultats proportionnels.
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