Invité spécial de l’émission « C’est vous l’expert » sur La Gazette du Fennec, Yassine Benzia, nominé au prestigieux Prix Puskás pour son but exceptionnel contre l’Afrique du Sud en mars dernier, a abordé plusieurs sujets marquants de sa carrière. Entre fierté, regrets, et révélations, l’international algérien s’est exprimé en toute sincérité.
Après avoir exprimé sa fierté quant à la nomination de son but pour le prestigieux prix Puskas, Yassine Benzia a débuté l’entretien en évoquant son retour réussi en équipe nationale, marqué par des performances convaincantes sous la houlette de Vladimir Petkovic :
« La période de mon accident était très dure. La sélection a toujours été une grosse motivation pour revenir à mon niveau. Performer dès mon retour m’a réchauffé le cœur. J’avais reçu un message deux ou trois jours avant la liste me demandant de me préparer. Quand j’ai vu mon nom, j’étais très content. »
Son “différend” avec Belmadi
Revenant sur la polémique autour de son repost d’une story critiquant les choix de l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi pour ne pas l’avoir convoqué, Benzia a une nouvelle fois exprimé des regrets :
« Je regrette d’avoir reposté cette story. Ce n’était pas pour viser un joueur ni pour attaquer Belmadi. J’étais déçu, mais on est des hommes et des musulmans. Si je l’ai heurté, je m’en excuse. Je cherchais juste à exprimer ma frustration, mais je ne l’ai pas fait de la bonne manière. »
Les débuts avec l’Algérie et les critiques injustes
Le joueur algérien a par la suite évoqué ses débuts en sélection algérienne à l’âge de 21 ans, tout en répondant aux critiques :
« On m’a reproché d’être venu tard, comme si j’avais 26 ans. J’étais surclassé en équipe de France espoirs et j’aurais pu y rester plus longtemps, mais j’ai choisi l’Algérie. J’avais demandé une saison à l’ancien président Raouraoua pour me préparer, et un an après, c’est moi qui ai contacté la FAF pour officialiser ma venue. »
Les propos polémiques de Kais Yaâkoubi
Interrogé sur les déclarations du sélectionneur tunisien par intérim, Kais Yaâkoubi, qui avait affirmé que les joueurs binationaux étaient payés pour représenter l’Algérie, Benzia n’a pas mâché ses mots, tout en démentant fermement, et sans grandes surprises, les propos du technicien tunisien :
« Tout le monde a halluciné en entendant ça. Personnellement, je n’ai jamais entendu quelque chose comme ça en sélection. »
Pressions sur les binationaux et le cas de l’OL
Enfin, Benzia a partagé son expérience concernant les pressions exercées sur les joueurs binationaux, notamment à l’Olympique Lyonnais :
« Jean-Michel Aulas ne bloquait pas directement les joueurs pour qu’ils choisissent la France, mais d’autres parties du club le faisaient. Un joueur qui choisit l’Algérie perd de la valeur sur le marché. Un international français peut être vendu 30-40 millions, alors qu’un joueur algérien vaudra 10-15 millions, notamment à cause de la CAN en milieu de saison. Cela met les joueurs dans le doute. »