L’Olympique Magrane, club de Ligue 2 issu de Oued Souf, a été laminé 6-0 par l’USM Alger en 32es de finale de la Coupe d’Algérie. Mais cette humiliation sur le terrain n’est que la partie visible d’une gestion scandaleuse orchestrée par le président du club, Reda Badjaq. Ce dernier incarne à lui seul l’échec du système footballistique national, plongeant une équipe et une région dans un chaos digne d’un mauvais feuilleton.
Depuis le 26 décembre, fin de la phase aller du championnat, les joueurs de l’Olympique Magrane n’ont eu aucun entraînement collectif. Pourquoi ? Parce que leur président, Reda Badjaq, a choisi d’ignorer les appels à l’aide de l’entraîneur, prétextant des reprises incessamment repoussées. Pire encore, excédé par les sollicitations, Badjaq a osé couper toute communication avec son propre staff technique, laissant l’équipe sans aucune directive ni soutien.
Une préparation indigne d’un club professionnel
La veille du match crucial contre l’USM Alger, le président daigne enfin contacter l’entraîneur, résident à Alger, pour lui ordonner de réunir les joueurs à l’hôtel El Mehdi à Staouéli. Mais la situation vire au ridicule : les joueurs arrivent sans maillots sont contraints d’aller faire du shopping pour acheter des maillots à la dernière minute. Oui, vous avez bien lu : un club de Ligue 2 algérienne s’est réduit à déambuler dans les magasins pour s’habiller avant un match de Coupe nationale.
Si cette situation n’était pas assez grotesque, l’équipe ne disposait que d’un seul jeu de maillots. Une déchirure pendant le match aurait transformé cette farce en véritable humiliation publique, avec des joueurs forcés de jouer dans des maillots endommagés.
Un entraîneur abandonné et humilié
Face à une telle anarchie, l’entraîneur a pris une décision lourde de sens : refuser de coacher dans ces conditions indignes. Ce geste, bien que courageux, illustre l’ampleur de l’abandon subi par l’équipe. L’Olympique Magrane a ainsi disputé un match capital sans entraîneur, livrant une prestation chaotique qui s’est soldée par une humiliation historique.
Reda Badjaq : un symbole de la honte nationale
Reda Badjaq a trahi non seulement les joueurs, mais aussi toute une région qui place ses espoirs dans ce club. Son absence de leadership, son irresponsabilité et son mépris pour ses responsabilités sont une insulte au football algérien. Ce président incarne tout ce qui ne doit plus être toléré : la négligence, le manque de professionnalisme et le dédain pour les valeurs du sport.
Il est inconcevable qu’un homme comme Reda Badjaq puisse continuer à présider un club après un tel scandale. Son incompétence notoire ne doit pas rester impunie.
Le football algérien ne peut progresser tant qu’il est gangrené par de tels comportements. Les joueurs et supporters de l’Olympique Magrane méritent mieux que la honte infligée par un président indigne. Il est temps de restaurer l’honneur de ce club et de sanctionner ceux qui le sabotent.