Islam Slimani n’a pas fait long feu au CR Belouizdad où il a décidé de revenir l’été dernier. Il pensait avoir fait le tour pour achever la parabole dans le club qui lui avait permis de partir en Europe il y a un peu plus de 10 années de cela. Mais tout ne s’est pas bien déroulé pour lui au point d’envisager un retour dans le Vieux Continent. Avec cette démarche, on peut penser qu’il espère retrouver l’équipe nationale estimant que son histoire a des chances de se poursuivre avec le Verts.
Après le RSC Anderlecht et le KV Malines, Slimani joue désormais avec un nouveau club de la Jupiler Pro League belge. Il s’agit du KVC Westerlo. Certes, les noms de ses destinations sont moins « ronflants » qu’il y a quelques années, mais SuperSlim s’obstine clairement à rester dans l’univers du football européen dans l’espoir d’augmenter ses chances de retrouver l’EN où il n’a jamais joué sous les ordres de Vladimir Petkovic sur le banc algérien.
Un record effacé, l’orgueil touché
Cette période d’absence, après une 6e participation personnelle à la CAN en 2023 sous les ordres de Djamel Belmadi, a un peu porté préjudice à Slimani. En effet, il a vu sa carrière commencer à flancher. D’ailleurs, il a même fini par décider de revenir dans le championnat d’Algérie. Pour la symbolique, il a opté pour le CRB qui l’avait vu éclore par le passé au point de décrocher un transfert au Sporting CP où il a commencé à écrire sa légende pour s’imposer en équipe nationale.
A partir de là, il a pu disputer un total de 102 matchs internationaux. Cela correspondait au record absolu de capes que détenait Lakhdar Belloumi avec 100 sélections avant lui. Désormais, c’est Aïssa Mandi qui détient cette référence depuis novembre dernier quand il a fait une 103e apparition avec l’Algérie le 17 novembre dernier contre le Libéria. Naturellement, pour un compétiteur comme Slimani, cela sonnait comme une défaite lui qui est aussi meilleur buteur d’El-Khadra avec 46 réalisations mais aussi 2e meilleur passeur (20 offrandes) derrière l’injouable Riyad Mahrez (34 unités).
Slimani – sélection : tendance divergente
Avec son nouveau transfert, Slimani peut briller et espérer qu’il redevienne une option pour le sélectionneur de par son expérience et son bagage qui peuvent être importants sur le court terme. Toutefois, le facteur de l’âge (36 ans), sa forme physique qui va en descendant ainsi que les nombreux choix dans le secteur offensif (Bounedjah, Gouiri, Amoura voire Chiakha), minimisent clairement les chances de Slimani de signer un comeback en sélection.
Aussi, mentalement, il ne serait pas prêt à faire face à l’ingratitude de certains Algériens comme cela s’est passé au niveau de son club de cœur, le CRB. A cet effet, Mehdi Rabhi, président du Conseil d’Administration SSPA/CRB, a indiqué qu‘« il y a deux raisons qui justifient le départ d’Islam. La première est qu’il était déçu, et même très déçu, par certaines critiques qui l’ont touché. Certaines personnes ont dit que son transfert était raté et qu’il n’est bon à rien. Cela l’a beaucoup affecté parce qu’il était revenu au CRB avec le mindset d’apporter un plus au club qu’il affectionne ». Le mindset était bon mais il ne suffit pas toujours. Slimani va-t-il abdiquer ? On pense bien que non même si tout ne converge pas dans le bon sens.