La débâcle de l’équipe d’Algérie au Mondial de handball 2025 ne se limite pas à une élimination précoce. Elle a aussi laissé dans son sillage des fissures profondes, révélées par un événement marquant : la retraite internationale de Mustapha Hadj Sadok, jeune talent de la sélection, qui a décidé de rompre son silence face à ce qu’il qualifie de « gestion insupportable ».
En effet, les premières conséquences de l’élimination de l’équipe d’Algérie du premier tour du Mondial de handball 2025 commencent à se faire ressentir. Dans un communiqué publié sur son compte Instagram, Hadj Sadok a exprimé un mélange de tristesse et de colère : « C’est avec beaucoup de tristesse que j’écris ce communiqué en ce moment crucial, en plein milieu d’une grande compétition à laquelle j’ai eu l’honneur de participer. Mais la situation est devenue insupportable, c’en est trop. »
Le demi-centre, considéré comme l’un des piliers de la nouvelle génération du handball algérien, pointe du doigt des manquements graves de la fédération, allant de promesses non tenues à un traitement irrespectueux : « J’ai supporté l’amertume, subi de mauvais traitements et un manque de respect».
Pour Hadj Sadok, ce retrait n’est pas seulement une décision personnelle, mais un acte de dénonciation. Refusant de « rester complice » d’une telle situation, il s’est résolu à quitter la sélection nationale, malgré son attachement indéfectible à son pays et à ses coéquipiers : « J’ai consacré énormément de tout ce que je possède pour l’équipe nationale, une équipe incomparable que je considère pleine de légendes. »
À seulement 27 ans, Hadj Sadok prend sa retraite internationale : un écho d’un malaise profond
Cette prise de position soulève des questions cruciales sur l’état du handball algérien et de sa gestion en interne . La fédération, déjà critiquée pour son manque de professionnalisme et sa désorganisation, se retrouve au cœur de la polémique. Le départ de Hadj Sadok n’est peut-être qu’un avertissement, un cri de désarroi parmi d’autres.
Ce coup de gueule révèle aussi un profond désarroi au sein d’une génération étouffée par des pratiques qui freinent son développement. Si la patience peut être amère, comme le souligne le joueur dans son message, elle n’a pas porté les fruits espérés. « Comme on dit, la patience est amère, mais ses fruits sont doux. J’ai supporté l’amertume. On m’a menti, ainsi qu’à mes coéquipiers, à plusieurs reprises, concernant ce qui pourrait être considéré comme des droits fondamentaux », ajoute-t-il.
Hadj Sadok prend sa retraite internationale à 27 ans : un appel au changement
L’annonce de la retraite de Mustapha Hadj Sadok ne doit pas être perçue comme un simple abandon. C’est un signal d’alarme pour repenser le modèle de gestion sportive en Algérie, en particulier dans le handball. Le joueur conclut son message par un mot à ses coéquipiers et aux supporters : « Merci à ma famille pour son soutien dans ma décision. À tous les supporters, je suis désolé. À mes coéquipiers, bonne chance ! »
Alors que le handball algérien peine à se retrouver, cette décision illustre les sacrifices personnels que certains sont prêts à faire pour défendre les couleurs de la nation et les valeurs fondamentales qui font hisser ce sport à la place qui lui est propre. Reste à savoir si cet appel au changement trouvera un écho au sein des instances dirigeantes.
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