Le rideau est tombé sur l’aventure au mondial de l’équipe nationale de handball d’Algérie. Un dernier acte médiocre avec une prestation abyssale, quelconque, contre une modeste équipe de Bahreïn, comme le Koweït au match précédent. Après cette 7ème défaite (26-29) en 8 matchs, dans cette 29ème coupe du monde, il est temps de rentrer à la maison, de panser les blessures et repenser le handball algérien.
Un sursaut en fin de 1ère mi-temps
Après Ghedhbane, après Berkous, après Zennadi, voici le tour d’Abdi ! Dehili a perdu au fur et à mesure ses piliers dans cette coupe du monde. La blessure d’Ayoub Abdi, en début de match, vient s’ajouter à celles de ses coéquipiers du 7 majeur du sélectionneur. Faut-il reposer cette défaite sur ses absences ? Absolument pas ! La prestation des joueurs algériens a tellement été décevante qu’il est trop facile d’excuser une telle déconvenue sur des absents qui n’ont pas empêché les défaites précédentes.
Cette Algérie n’avait clairement pas le niveau de battre une aussi modeste équipe de Bahreïn. Les joueurs étaient comme absents ! Manque d’envie, lents, déchets technique, mauvais choix… Il y a bien eu ce sursaut en fin de 1ère mi-temps pour mener par 3 buts d’avances. Il y a même eu une balle de (+4) mais encore une fois gâchée. Est-ce le tournant du match ? Surement ! En effet, les joueurs de Bahreïn accélèrent et reviennent à 18-17 juste avant la pause.
Le calice jusqu’à la lie
La 2ème mi-temps fût un calvaire pour les Algériens. N’arrivant pas à rentrer dans le match, ils se laissent distancer au fur et à mesure de la rencontre. Les changements opérés par l’entraineur n’ont rien apporté. Ni Djaballah, ni Kaâbache, ni Abrous n’ont apporté le plus nécessaire pour insuffler ce second souffle nécessaire à revenir dans la partie. Une seule éclaircie est venue du dernier appelé, le jeune gardien Salim Mezaza. Du haut de ses 21 ans, Mezaza a démontré en quelques minutes ce que Yahia Zemouchi n’a pu faire en 2 ou 3 matchs. Démontrant ainsi à son coach, Farouk Dehili, qu’il a eu tort de ne pas lui faire confiance après le stage de Croatie.
Mais cela reste très insuffisant sur tout un collectif où les pertes de balles, les déchets aux shoots, une défense trop lourde, une attaque prévisible, une solidarité qui s’effrite match après match, un mental défaillant… Avec cette défaite, les amoureux du handball algériens ont bu la calice jusqu’à la lie. Il est temps de se remettre en question car la prochaine CAN est dans seulement un an.
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KHABTANE Fateh pour La Gazette du Fennec