Dernièrement, Rafik Saïfi a reconnu, dans une interview accordée à BeIN Sports, que sa non-convocation pour la CAN 2004 l’avait particulièrement affecté. C’est Rabah Saâdane, épaulé par Boualem Charef, qui était sélectionneur lors de ce tournoi. Et le sélectionneur de l’époque a tenu à tirer les choses au clair sur l’absence du joueur à l’occasion d’un passage dans l’émission “Offside” Echourouk TV. Extraits.
En 2004, les Verts s’étaient retrouvés sans personne aux commandes de la barre technique après le démission brutale du coach belge Geaorges Leekens. Dès lors, Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF), s’était tourné vers Rabah Saâdane, alors directeur technique, pour lui confier les manettes dans l’urgence.
Saâdane assure que c’était la liste de Leekens
Rafik Saïfi était l’un des absents de marque de la sélection lors de cette compétition. Et l’attaquant a récemment reconnu qu’il avait toujours cet épisode en travers de la gorge. “Je n’éprouve pas de rancune envers aucun sélectionneur mais ça m’a affecté de ne pas faire la CAN 2004. Je vais te dire pourquoi. Et ce n’est en rien pour me vanter : à ce moment j’étais l’un des joueurs qui jouent constamment en Europe. Je jouais même la Coupe de l’UEFA avec l’ESTAC Troyes, on été qualifié en demi-finale de la Coupe de France et le club était même 6e ou 7e en championnat. J’avais un bon niveau et je me suis senti lésé. C’était les choix d’un coach. Il avait ses convictions et atteint la demi-finale (quart de finale NDLR). On aurait même pu remporter le tournoi”, explique l’ancien pensionnaire du MC Alger.
En réponse, Rabah Saâdane a déclaré qu’“il (Saïfi) doit comprendre ma posture. A ce moment, je débarquais alors que la liste était déjà établie par Leekens. Il s’était retiré pour des raisons personnelles selon lui. C’est Raouaroua qui m’a demandé de dépanner. La CAN se jouait dans deux mois (deux semaines en vérité) et il n’avait pas d’entraîneur disponible”.
Le “pompier” éteint la braise
D’ailleurs, technicien rappelle qu'”en Tunisie, il y a eu le problème avec Ouadah qui n’a pas été aligné pour le premier match. Il y a eu une réunion de crise. Il (Ouadah) m’a dit qu’on lui avait garanti une place de titulaire. On ne pouvait pas changer la liste car elle a déjà été envoyée à la CAF. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais pris Saïfi. Même quand il était à un âge avancé, je l’avais pris pour la Coupe du Monde (2010).”
Pour Saâdane, la précision est importante. C’est pourquoi il martèle qu’il avait débarqué en catastrophe pour driver El-Khadra. “On m’appelait le pompier. Désormais, il (Saïfi) se dirige vers une carrière d’entraîneur, et il comprendra de quoi je parle”, note le Cheikh. A cet effet, on peut relever que Saïfi a déjà pris du recul concernant ce quiproquo. “Aujourd’hui, j’apprends à devenir entraîneur. Je sais ce qu’est d devoir faire des choix. J’aurais pu faire les mêmes choix que Saâdane qui ne m’a pas retenu”, admet-il. Table rase.
