Le handball algérien a un nouveau président : Mourad Boussebt. Seul candidat en lice, l’ancien international a été élu ce jeudi à la tête de la Fédération algérienne de handball (FAHB). Une élection sans suspense, mais qui met en lumière une figure incontournable de ce sport en Algérie : Mohamed Aziz Derouaz.
En effet, d’après les informations du quotidien national El-Khabar, l’ancien ministre et légendaire entraîneur de la sélection nationale n’était pas présent physiquement lors de l’élection, mais son ombre, elle, planait sur l’assemblée. “Selon une source bien informée, le choix de l’ancien gardien de but international, (Mourad Boussebt NDLR), s’est fait sur recommandation et avec l’aval de l’ancien ministre et entraîneur de l’équipe nationale de handball, Mohamed Aziz Derouaz”, lit-on sur les colonnes d’El-Khabar. Depuis des années, l’incontournable Derouaz joue un rôle central dans les coulisses du handball algérien.
Mohamed Aziz Derouaz : le parrain du handball algérien
Toujours d’après le quotidien algérien, Aziz Derouaz (74 ans) n’en est pas à son premier essai. Ainsi, en 2021, il avait appuyé la nomination d’Abdelkrim Benjemil à la tête du comité provisoire de la FAHB après la suspension de l’ancien président, Habib Labane. Aujourd’hui, c’est Mourad Boussebt (64 ans) qui prend la relève, avec la même bénédiction.
Un héritage qui ne s’efface pas
Pour ceux qui ont suivi l’histoire du handball algérien, le nom de Derouaz est indissociable des plus grandes heures de gloire de la sélection. Sélectionneur mythique des années 1980 et 1990, il a façonné une génération dorée et inculqué un ADN de jeu qui a longtemps fait la fierté du pays. Mais au-delà de son passé d’entraîneur, il est aussi un stratège, un parrain bâtisseur qui veille, en retrait, sur l’avenir de la discipline.
Néanmoins, si ce que rapporte le journal algérien est vrai, sa capacité à influencer les choix de la fédération pousse à poser une question : est-ce un gage de stabilité ou un frein au renouvellement du handball algérien ? Ses soutiens voient en lui “LE GARANT” de la qualité tant escomptée, compte tenu de sa grande expérience, une figure rassurante dotée d’un savoir-faire qui oriente les décisions vers des profils compétents et expérimentés. Ses éreinteurs, eux, estiment que cette influence perpétuelle empêche l’émergence de nouvelles idées et de nouveaux visages dans la gestion du handball national.
Boussebt : un président sous influence ?
Mourad Boussebt, désormais aux commandes, a l’étoffe pour relever le défi. Ancien joueur international (4 fois Champion d’Afrique avec les Verts dans les années 80′), entraîneur (dans les pays du Golfe essentiellement), il connaît la maison et ses rouages. Mais la question qui se pose est simple : sera-t-il un président indépendant, capable d’imposer ses choix, ou restera-t-il dans la continuité de ceux qui l’ont adoubé ?
Le handball algérien est en crise. Son échec cuisant au dernier Mondial a mis en lumière les failles d’un système qui peine à se moderniser. Boussebt hérite d’une fédération en quête de renouveau. S’il veut marquer son passage et ne pas être perçu comme un simple exécutant d’un réseau d’anciens cadres, il devra rapidement imposer sa patte et prouver qu’il est plus qu’un choix validé par Derouaz.
L’histoire du handball algérien est riche de ses grandes figures. Mais elle a aussi besoin de nouveaux chapitres. Mourad Boussebt a les clés en main. À lui d’écrire la suite.
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