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Judo : un jeune Franco-Algérien privé de compétition en France à cause d’un titre en Algérie

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Il serait difficile de ne pas y voir une motivation extra-sportive. Il s’appelle Marouane Bettahar, et il fait partie des judokas les plus prometteurs de sa génération. À seulement 16 ans, le Franco-Algérien brille sur les tatamis, imposant sa puissance et sa technique dans la catégorie des +90 kg.

Pourtant, après une victoire éclatante à l’Open d’Alger en février dernier, le jeune athlète a été pénalisé en Hexagone, en se voyant interdire de participer aux championnats de France.

Le rêve d’un jeune judoka stoppé net en France, à cause de son Algérianité !

En effet, le jeune Marouane Bettahar a réalisé une performance remarquable en remportant l’Open d’Alger cadets, une manche de la Coupe africaine. Une victoire par ippon après seulement une minute de combat contre l’Algérien Youcef Hamadi. Une démonstration de force et de maîtrise qui aurait dû être célébrée. Mais à son retour en France, le verdict tombe : cette unique participation sous les couleurs algériennes lui ferme les portes des compétitions officielles françaises.

« C’est vraiment hypervexant pour moi », confie le judoka au journal Ouest-France. « Avec cette représentation en tournoi, je me retrouve également coincé pour éventuellement intégrer un pôle France (une structure d’entraînement de haut niveau NDLR) ». Un choix dont les conséquences sont aujourd’hui “lourdes” pour sa carrière.

Une décision qui divise, même au sein de la famille

Ce coup d’arrêt laisse un goût amer à son entourage. Sa mère, Laëtitia Penneras, ancienne judokate, ne cache pas sa frustration : « J’en veux aux gens qui l’ont poussé à faire ce tournoi. Car être disqualifié du France cadets, alors qu’il visait un podium, c’est forcément navrant ».

Son entraîneur avait pressenti “le danger” de représenter les couleurs de l’Algérie

Même son entraîneur, Arnaud Gendre, du Dojo Nantais, avait pressenti le danger : « Je connaissais parfaitement les conséquences ». Un regret d’autant plus grand que Marouane Bettahar fait partie des cinq meilleurs judokas français de sa catégorie et qu’il « progresse énormément », selon son coach.

Malgré cette déception, le jeune judoka refuse de se laisser abattre. Preuve de son amour pour le judo, il s’est rendu à Paris pour encourager ses camarades du Dojo Nantais lors des championnats de France, là où il aurait dû combattre.

Cette situation soulève une question : est-il concevable de pénaliser un jeune athlète pour une participation ponctuelle sous une autre bannière, ou cette décision a été simplement motivée par une hostilité extra-sportive parce qu’il s’agit de l’Algérie ? Marouane Bettahar, avec son talent et sa détermination, mérite mieux qu’un coup d’arrêt anecdotique, qui modifie ses paramètres contre tout ce qui est algérien. L’avenir lui appartient, et il ne fait aucun doute que son nom résonnera encore sur les tatamis, en France ou ailleurs.

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