Une nouvelle polémique a éclaté dans le football français, mettant cette fois-ci en cause Himad Abdelli, milieu de terrain du SCO d’Angers. Lors de la rencontre opposant son équipe à l’AS Monaco en Ligue 1, le joueur s’est écroulé au sol à la 13e minute, blessé. Pourtant, cet incident a rapidement été détourné par certains observateurs pour relancer un débat sur la religion et la neutralité dans le sport, alimentant une controverse qui aurait pu être évitée.
Dès que Himad Abdelli s’est arrêté en pleine course, le staff médical est intervenu pour lui prodiguer des soins. Pendant cet arrêt de jeu, plusieurs coéquipiers en ont profité pour boire et s’alimenter, un geste normal pour des sportifs en plein mois de ramadan, au moment de la rupture du jeûne. Pourtant, plutôt que de se concentrer sur la blessure du joueur, certaines personnalités médiatiques ont suggéré que cette interruption était une mise en scène destinée à contourner les règlements.
Des commentaires polémiques
Parmi ceux qui ont rapidement pris position, le très controversé Pascal Praud a tenu des propos qui ont suscité de vives réactions. Sur son plateau, il a insinué que cet arrêt de jeu cachait une intention délibérée, laissant entendre que cela posait un problème de respect des principes de neutralité dans le football français. Ces remarques ont immédiatement relancé un débat souvent alimenté par des interprétations biaisées et des sous-entendus qui vont bien au-delà du cadre sportif.
Le journaliste d’extrême droite a rappelé que la Fédération française de football interdit toute interruption de match pour des raisons religieuses, affirmant que ce type de situation risquait d’ouvrir la porte à des revendications jugées incompatibles avec les règles établies. Une prise de position qui s’avère être une tentative de polémiquer sur un sujet sensible plutôt que d’analyser les faits de manière objective.
En effet, les examens médicaux effectués après le match ont confirmé que Himad Abdelli souffrait bel et bien d’un problème physique, réduisant à néant les suspicions de simulation. Le club d’Angers l’a d’ailleurs confirmé via un communiqué officiel, tout en défendant son joueur. Ce détail, pourtant fondamental, a été largement occulté par ceux qui préféraient entretenir le doute. Face à cette situation, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l’exploitation de cet événement à des fins polémiques, dénonçant un traitement médiatique disproportionné.
Réactions et tensions persistantes
Les déclarations de Pascal Praud ont provoqué une vague d’indignation dans le football français. De nombreux observateurs ont dénoncé des propos jugés injustes et infondés. Certains analystes ont également rappelé que d’autres championnats, comme la Premier League anglaise ou la Bundesliga allemande, ont mis en place des aménagements pour permettre aux joueurs musulmans de s’hydrater sans que cela ne soulève de controverse.
Alors que la FFF campe sur une vision stricte de la laïcité dans le sport, le cas Abdelli démontre une nouvelle fois combien certains débats sont instrumentalisés. Derrière une simple blessure, c’est une question bien plus large qui est soulevée, celle de l’égalité de traitement et du respect des croyances dans le football français. Une polémique qui aurait pu être évitée si les faits avaient été analysés avec plus de rigueur et moins de partis pris.
🔴 Alerte – Affaire rupture du jeûne du Ramadan pendant le match de Ligue 1 Angers-Monaco. Voici les images et les commentaires des présentateurs avant "l'iftar" et la blessure du joueur angevin Abdelli.
P.Praud :"Ça reste une hypothèse mais, manifestement, cela a été prémédité… pic.twitter.com/vRcNqNrHaT— FranceUnie 🇫🇷 (@FranceSouvUnie) March 17, 2025