L’histoire aurait pu être différente. L’été dernier, alors que l’Olympique de Marseille cherchait à renforcer son entre jeu, le nom de Houssem Aouar a circulé avec insistance du côté de la Canebière. Mais le destin – et un coup de fil de Karim Benzema – en a décidé autrement.
En effet, le meneur de l’équipe d’Algérie, Houssem Aouar, aurait pu monnayer ses services à Marseille. Or, d’après les révélations du journaliste de l’Équipe, Nabil Djellit, le club Phocéen est venu un “petit peu en retard”. Après dix ans passés à l’Olympique Lyonnais, son club formateur, Aouar rêvait d’un nouvel élan en rejoignant l’AS Rome à l’été 2023. Mais la magie n’a pas opéré. Malgré quelques éclairs, la seconde partie de la saison 2023/24 a été compliquée : quatre buts en vingt-cinq apparitions et une influence en berne. Le départ du Special One, José Mourinho, alors entraîneur des Giallorossi, a changé la donne puisque sous les ordres de Daniele De Rossi, Aouar n’a pas fait mieux et a continué sa décente… Loin d’être un élément central du projet du club de la ville éternelle, Aouar se retrouvait à un carrefour de sa carrière.
L’OM dans la course, mais trop tard
À ce moment-là, l’Olympique de Marseille a flairé l’opportunité. Le club phocéen s’est renseigné auprès de l’AS Rome, explorant la possibilité d’un transfert. Mais il était déjà trop tard. « On a appris que l’OM était intéressé par Houssem et qu’il avait contacté la Roma, mais le transfert vers Al-Ittihad était déjà bien avancé », confie un membre de l’entourage de l’Algérien à Nabil Djellit.
Car en coulisses, un autre projet prenait forme, loin de l’Europe. Al-Ittihad, club phare de la ligue saoudienne, fort de ses ambitions et de ses moyens colossaux, avait fait d’Aouar une cible de choix. Et surtout, un certain Karim Benzema jouait les entremetteurs.
Le rôle clé de Benzema dans l’arrivée d’Aouar en Arabie saoudite
Le Ballon d’Or 2022, lui-même en quête de repères dans le championnat saoudien, voyait en Aouar un renfort de privilège. Un appel a été suffisant, mais surtout décisif, et l’histoire avait pris un autre tournant. Convaincu par le discours de son aîné Rhodanien et par la présence d’autres figures francophones comme N’Golo Kanté ou Moussa Diaby, Aouar a fait le grand saut. Un saut que beaucoup de stars du ballon rond européen ont fait lors du même été. Le fameux été virage du football mondial. Quelques jours après la nomination de Laurent Blanc à la tête du staff technique d’Al-Ittihad, le club annonçait la signature de Houssem Aouar pour quatre saisons, contre une indemnité estimée à quinze millions d’euros.
Certains y verront une fuite précoce, un talent parti trop tôt sous des cieux lucratifs. D’autres parleront d’un nouveau départ, d’une parenthèse exotique qui pourrait redonner confiance et liberté à un joueur en quête de plaisir.
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