En marge d’un spot publicitaire pour la marque de cosmétique Biotanys, La Gazette du Fennec a pu aborder Ramy Bensebaïni pour lui poser quelques questions concernant sa carrière en club mais aussi l’Équipe nationale. Avant d’affronter le Botswana pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le défenseur des Verts (68 sélections, 9 buts) nous a livré cette interview exclusive. Ses objectifs avec El-Khadra et le Borussia Dortmund, la Ligue des Champions UEFA, Lamine Yamal, les binationaux ou encore Elias Benkara, Bensebaïni nous dit tout dans cet entretien.
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LGDF : Ramy Bensebaïni bonsoir, saha ftourek et bienvenu sur La Gazette du Fennec à l’occasion de ton tournage pour Biotanys, on va commencer dans le vif du sujet avec le prochain stage de l’équipe nationale pour mois de mars et les deux matchs contre le Botswana et le Mozambique (éliminatoires Coupe du Monde 2026). Comment se sent Ramy avant ces deux rencontres ?
Bensebaïni : Je me sens très bien. Très motivé. Ce sont deux matchs compliqués à jouer mais voilà, on sait ce qui nous attend, on sait ce qu’on doit faire et on démarre le stage en espérant finir avec les six points in cha Allah.
Justement, ces deux matchs se joueront en plein mois de Ramadan avec peut-être une préparation spécifique pour ces deux rencontres là qui s’annoncent très difficiles. Notamment pour le premier match à Francistown. Ramy Bensebaïni a-t-il une approche spéciale pour préparer cette rencontre ?
Franchement, on va voir avec le coach (Petkovic, NDLR). On va bien préparer ce match là. C’est vrai que ça va match au mois de Ramadan à 15h00. Donc je pense qu’il fera chaud et que ça va être très compliqué. Mais ce n’est pas une excuse. Il y a d’autres joueurs qui ont déjà joué des matchs en plein mois de Ramadan. Donc on va aller là-bas pour gagner et recevoir le Mozambique ici chez nous aussi et continuer sur cette lancer et garder la tête du classement.
« Il est plus difficile de défendre sur Mahrez que Yamal »
Avec le Borussia, vous allez jouer le FC Barcelone en quarts de finale. Vous avez déjà joué les Blaugrana au premier tour (le tour qualificatif). Tu as notamment affronté un très bon joueur, un jeune joueur qui est présenté comme un crack, en l’occurrence Lamine Yamal, qui a fait beaucoup de misères à beaucoup de défenseurs. Comment c’est de jouer face à un joueur de cette qualité ?
Comme tu viens de dire, c’est un crack. Il est vraiment fort. J’ai eu l’opportunité de jouer et de défendre contre lui et je peux dire que ce n’est vraiment pas facile parce que tu ne sais pas ce qu’il veut ou va faire exactement avec le ballon. Donc voilà, c’est compliqué de défendre ce lui. Mais ça reste un match de foot. On l’avait fait l’année dernière et on était arrivé jusqu’en finale. On l’a fait cette année en gagnant des matchs que tout le monde pensait qu’on allait perdre. Comme je l’ai dit ça reste un match de foot. Pour l’instant, ce n’est pas vraiment un truc qui est dans ma tête. Je suis concentré sur l’équipe nationale et je verrai ça une fois rentré au club in cha Allah.
Ramy Bensebaïni on va rebondir sur l’équipe nationale. Entre nous, est-il plus difficile de défendre sur Lamine Yamal ou Riyad Mahrez ?
Ce n’est pas vraiment pareil mais je vais dire Riyad.
« Les critiques ? ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre »
Ramy t’as atteint le haut niveau. Tu es certainement une inspiration et une exemple pour les jeunes Algériens. Dans le haut niveau il y a bien sûr le confort mais il y a les critiques. T’en as fait l’objet en Allemagne dernièrement. Notamment de la part du média Bild et Lothar Mattähus qui t’a critiqué, peut-être pas à juste-titre parce qu’on voit que Ramy revient à un certain très bon niveau avec le Borussia Dortmund. Comment se comporte Ramy ? Comment agit-il face à ce genre de critiques.
Franchement, pour les gens qui me connaissent et savent déjà comment je pense et je réfléchis… Moi, ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre. Parce que c’est très facile de parler et de critique. Mais de faire ce que les gens font, là il y en pas beaucoup qui font ça. Donc, je laisse parler.
Pensez-tu que Ramy Bensebaïni cette saison se sent mieux par rapport à sa première saison au Borussia Dortmund ?
Oui. Beaucoup mieux. Après, la saison passée j’étais presque 6 mois “out”. C’était ma première année. Pour s’adapter c’était compliqué. J’avais quelques problèmes personnels. Avec la blessure que j’ai eue en équipe nationale qui m’a éloigné des terrain pendant presque 6 mois. Donc c’est pour ça. Mais, à part ça, je le sens beaucoup mieux cette année.
« Marcelo est mon modèle et je rêve toujours de Manchester United »
Ramy à presque 30 ans, le 16 avril t’auras 30 ans, t’as déjà joué en Algérie, en Belgique, en France et en Allemagne. Aspires-tu à découvrir un nouveau championnat après 6 années passées en Allemagne ?
In cha Allah. Pourquoi pas ? Pour l’instant je suis à Dortmund. Et voilà. On verra bien.
Et rêves-tu toujours de jouer pour Manchester United ?
Bien-sûr. ça a toujours était un rêve pour moi.
Et qui le latéral gauche modèle pour Ramy Bensebaïni ?
Marcelo.
« Je vais m’arrêter le jour où… »
Aujourd’hui, il y a des joueurs qui temporisent pour venir jouer en équipe nationale et qui disent vouloir d’abord se consacrer pour leur progression en club avant de voir s’ils venir ou pas. Que peux-tu leur dire ?
Je ne suis pas là pour conseiller qui que ce soit. Celui qui se sent Algérien sait ce qu’il a à faire. Il est toujours le bienvenu avec nous. Après, celui qui ne veut pas c’est son choix donc…
Ramy, tu es un cadre en équipe nationale. Tu es champion d’Afrique et tu comptes 68 sélections. A presque 30 ans, jusqu’où tu pourrais aller en équipe nationale ?
Le plus loin possible. Je vais m’arrêter le jour où je sens que mon corps n’arrive plus à donner. Mais pour l’instant je suis très fier et très content d’être en équipe nationale. ça prouve que tout ce que j’ai fait depuis le début de ma carrière ne l’a pas été pour rien. C’est une fierté pour moi à chaque rassemblement quand je reçois la convocation de l’équipe nationale.
« L’Équipe nationale ne tourne pas autour de moi »
Aspires-tu à atteindre la barre des 100 sélections comme Mandi par exemple qui est ton binôme dans l’axe central. Justement en parlant de l’axe central, les Algériens ont tendance à être plus rassurés quand tu es là que quand tu ne l’es pas. Qu’as-tu à leur dire par rapport à ça ?
C’est une fierté et je les remercie. Après, l’équipe nationale ne tourne pas qu’autour de moi ni la défense. Je pense que si on ne prend pas de buts ce n’est pas parce que j’étais sur le terrain. C’est surtout parce que les attaquants, les milieux de terrain, les défenseurs et le gardien… C’est tout un groupe qui doit défendre et attaquer ensemble. Si moi je suis là pour ajouter un petit truc c’est avec plaisir.
Après, le sort à voulu que la seule défaite sous Petkovic soit en ton absence au mois de juin face à la Guinée. Peut-être que cela démontre aussi que ta présence est importante pour l’équilibre défensif chez les Verts.
Peut-être. Mais je ne peux pas dire que mon absence affecte sur l’équipe parce qu’il y a quand-même des joueurs sur le terrain. C’est mes coéquipiers. S’ils sont sur le terrain c’est qu’ils ont les capacités pour gagner un match.
« S’il vient, Elias Benkara serait un plus pour l’Algérie »
Il y a Elias Benkara (binational algérois-allemand) que tu as côtoyé lors de l’intersaison avec le Borussia Dortmund. Qu’as-tu à nous dire sur les qualités de ce joueur ?
C’est un bon joueur. Grand de taille. Physiquement il est fort. Techniquement il est fort. Il a une bonne lecture du jeu. Après, il est encore jeune. Il a besoin de plus de malice. Plus d’expérience. Cela viendra avec le temps et en jouant des matchs. Après, s’il choisit de représenter l’équipe nationale ou que l’Algérie fait appel à lui et qu’il accepte, c’est un plus pour l’équipe nationale. S’il peut donner un plus Marhba.
Ramy un petit mot pour les lecteurs de La Gazette du Fennec et les supporters Algériens pour conclure…
Je les remercie pour la force qu’ils me donnent et d’être là toujours derrière moi dans les bons et les mauvais moment. Et j’espère vous le rendre sur le terrain. »
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