L’ancienne gloire du football algérien et du Paris SG, Mustapha Dahleb s’est exprimé après la performance de Zlatan Ibrahimovic qui a égalé son record de but en championnat de France sous les couleurs du club parisien. Pas jaloux pour un sou “Mumus” a fait part de son admiration pour la star suédoise dans les colonnes du Parisien.
Avec humour et humilité, l’ancien milieu offensif se prête à la comparaison.
Zlatan vient d’égaler votre record…
Mustapha Dahleb. Je vais entrer dans l’histoire alors (rires) ! A notre époque, les statistiques, on ne les regardait pas, on ne prêtait aucune attention à ça. C’est après, à la fin de ma carrière, que j’ai appris que je détenais ce record.
Est-ce une fierté d’être bientôt battu par Ibrahimovic ?
Ce n’est quand même pas n’importe qui ! Cela me fait plaisir car c’est un joueur exceptionnel. J’aime tous les attaquants actuels du PSG, mais Ibra il est quand même au-dessus du lot, par son efficacité et son impact sur l’équipe.
Quelle est la plus grande différence entre vous deux ?
J’avais un autre jeu que marquer des buts. J’aimais avant tout participer au collectif. C’était mon plus grand plaisir. Sincèrement, ce record n’a jamais été une obsession. J’ai certainement délivré plus de passes décisives que j’ai marqué. Marquer n’a jamais été ma raison de vivre.
Auriez-vous aimé jouer avec le Suédois ?
Avec lui et avec tous les autres de l’équipe actuelle. C’est un effectif de champion d’Europe ! Cette saison, le PSG n’a pas encore atteint son top. Mais il en prend le chemin. Le match retour contre le Real Madrid doit lui permettre de prendre conscience de toute l’étendue de son potentiel.
Quel est le plus grand attaquant, lui ou vous ?
Oh, quand même ! C’est Ibra.
Pour beaucoup de supporteurs, c’est vous…
C’est gentil. C’est déjà bien que des gens se souviennent de moi parce que les photos du PSG de cette époque, c’est en noir et blanc (rires) ! Mais le PSG d’aujourd’hui est impressionnant. Tous mes coéquipiers et moi-même, on aurait aimé évoluer dans ce PSG-là.
Existe-t-il une passerelle entre le PSG de votre époque et celui de maintenant ?
Cela n’a plus rien à voir. Nous, c’était l’épicerie du coin. Aujourd’hui, c’est de la grande distribution. C’est d’autant plus méritoire pour nous. Le club existait à peine. On n’avait pas l’organisation ni la structure qui soutiennent aujourd’hui le PSG. C’est pour cela que je dis chapeau à tout ce qui a été fait avant.
Entretien réalisé par Le Parisien
Bonus : l’avis de Domenech sur Dahleb