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Edito/Lettre de Belmadi : Le facteur A

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Djamel Belmadi a été contraint de partir du banc de l’équipe nationale en janvier 2024 après un échec cuisant. La deuxième élimination du premier tour de la CAN a été fatale pour sa fonction. Cette rupture brutale a eu des conséquences. Naturellement. Cette rupture n’a pas eu un véritable dénouement. En effet, jusqu’à présent, on ne sait pas le sort du contentieux (purement) financier de ce “licenciement”. Mais la lettre, parue samedi sur les réseaux sociaux et attribuée à Belmadi, vient clairement relancer les spéculations autour d’un divorce qui semble en instance. Au cœur de la discorde : l’Argent. C’est le facteur… A.

C’est sur un tweet du président de la Fédération algérienne de football (FAF) que le gong avait sonné pour Belmadi. La fin de l’aventure a été décidée “unilatéralement” par Walid Sadi. Et Belmadi estime que cette démarché manquait d’élégance et de bienséance.

« Je n’ai, malheureusement, pas pu poursuivre ma mission et vous offrir cette consécration ultime (qualification pour la Coupe du monde 2026, ndlr), car certains en ont décidé autrement, de manière inappropriée, négligeant tant le fond, que la forme et sans aucune espèce de considération, ni sur la bienséance élémentaire, ni sur les obligations juridiques. (…) Qui accepterait de voir son contrat de travail rompu par son employeur, de manière unilatérale, sans avoir préalablement échangé sur les modalités de cette rupture ? Et cela, simplement via un banal tweet laconique diffusé sur les réseaux sociaux », a-t-il écrit.

Paranoïa palpable, complotisme persistant

Certes, on peut comprendre que le technicien n’envisageait pas de partir de manière brutale. Pour lui, il y avait une obsession de qualifier l’Algérie pour le Mondial. A en oublier qu’il ne devrait pas manquer certaines étapes comme la CAN. Dans sa lettre aux allures de pamphlet, il a gardé un peu de ce côté “frontal” affiché les derniers temps face à la presse quand il se présentait pour l’oral.

L’architecte du dernier sacre continental avec les Fennecs avait clairement perdu sa lucidité à un moment donné. Ses agissements et agitations au bord de la pelouse le prouvaient. Il était même devenu trop suspicieux. Parfois même présomptueux. Jusqu’à ne pas remarquer que les Verts n’avaient, sous sa coupe, plus rien de merveilleux ou d’ingénieux dans le jeu.

La paranoïa est toujours palpable dans certains passages. Belmadi croit toujours qu’il a été saboté. Pourtant, il en est arrivé au point d’avoir le soutien des hautes autorités du pays. Pour rappel, le Président de la République Abdelmadjid Tebboune l’avait même reçu et conforté après l’élimination dramatique à quelque secondes de la fin du match “barrage” face aux Camerounais. Celui qui pourrait reprendre du service en entraînant Al-Duhail SC (Qatar) a expressément négligé ces aspects.

Le nationalisme de circonstance et sous condition(s)

En vrai, Belmadi a eu ses sursis. Désormais, il réclame l’argent. Il est vrai que, côté juridique du bail, c’est son dû. Cependant, quand un parle de contrat moral, demander un round de négociations pour avoir des indemnités reste contradictoire. Après ce coup de massue, Belmadi a chômé. Mais, quand il était en exercice, la FAF ne l’avait jamais lésé. D’ailleurs, en Afrique, il était le sélectionneur le mieux payé.

Bref, on ne va pas tout ressasser car tout cela est connu par la majorité. Les vraies questions sur cette lettre, que l’Algérie Presse Service (APS) n’avait pas voulu relayer en février dernier, sont : pourquoi maintenant (elle n’a même pas été antidatée), pour quel but et – surtout – qui (quel) est le véritable facteur dans l’histoire ?

Si le discours ne passe plus avec ceux qu’il attaque, il n’a qu’à saisir la FIFA pour sa défense et obtenir gain de cause. Ah oui ! Dans sa lettre, il réaffirme publiquement le « souhait le plus profond de parvenir à une conciliation amiable, fraternelle et respectueuse des uns et des autres, sans l’intervention d’une quelconque autorité exécutive supranationale. » A vrai dire, quand le moral et le nationalisme se transforment en chèque d’indemnisation, il ne faut plus les vanter. Les millions pris en travaillant sont un droit. Ceux qu’on réclame pour un travail mal-fait c’est du profit.

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