Si son nom ne vous évoque rien encore, il est grand temps de le retenir : Bilel Bellahcene vient d’écrire une page mémorable de l’histoire du sport algérien. En Égypte, au cœur d’un tournoi aussi relevé, le Grand Maître algérien a triomphé au Championnat d’Afrique d’échecs 2025, devenant ainsi le tout premier Algérien à décrocher ce titre prestigieux.
En effet, le Grand Maître d’échecs, Bilel Bellahcene, vient de remporter le Championnat d’Afrique d’échecs 2025 qui a eu lieu en Égypte. Un sacre qui n’est pas seulement une victoire individuelle, mais un aboutissement d’un long parcours, d’un travail acharné, souvent dans l’ombre, là où la lumière médiatique est rare. Alors que d’autres sports monopolisent les projecteurs par définition, voir un joueur d’échecs, un Grand Maître, hisser les couleurs nationales sur la scène continentale suscite une émotion particulière.
Un Grand Maître algérien qui siège parmi les rois du jeu
Né à Strasbourg en 1998, Bilel Bellahcene a opté pour l’Algérie en 2018. Lors de cette grande finale, face au redoutable Grand Maître Égyptien Bassim Amin, le GM Dz a su surmonter la difficulté de jouer face à l’un des Top 40 à l’international.

Sur les réseaux sociaux, les internautes Algériens n’ont pas caché leur fierté. Les messages de félicitations, les partages enthousiastes et les commentaires admiratifs ont afflué dès l’annonce du sacre. Il ne s’agissait pas que de sport, mais d’un moment de reconnaissance, presque intime, pour tous ceux qui croient encore que la discipline, la réflexion et le calme peuvent triompher dans un monde de bruit.

Car Bilel Bellahcene n’est pas seulement un excellent joueur : c’est un stratège, un penseur, un artisan du silence et un maitre de la bataille. Une bataille sur un carré en bois, avec l’intelligence pour seule arme. Là où d’autres cherchent le coup d’éclat, lui construit, anticipe, déjoue. Il voit ce que les autres ne voient pas encore. Il déplace ses pièces avec l’intuition du poète et la rigueur du mathématicien. Ce n’est pas par hasard qu’il est arrivé là, mais par un savant mélange d’intelligence, de patience et de vision.

Son sacre est une invitation à reconsidérer le regard que l’on porte sur les disciplines dites “mineures”. Peut-être que, grâce à lui, de jeunes enfants en Algérie rêveront non plus seulement d’un but en finale, mais d’un mat imparable, d’un coup qui change tout sur un échiquier.
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