Notre équipe nationale dames a vu son aventure à la CAN dames 2024 s’arrêter aux portes des des demies. Les Vertes se sont fait sortir par le Ghana (0-0/2 t.a.b 4) en ne concédant aucun but dans le jeu lors de leurs quatre sorties dans le tournoi. Avoir une défense de fer n’a pas compensé le manque d’efficacité devant. Décryptage.
On peut se réjouir du fait que l’EN féminine ait signé une qualification historique en 1/4 de finale du tournoi continental. D’autant plus qu’elle a dû attendre sa 7e participation à cet événement pour parvenir à signer cette performance. Cela a notamment été rendu possible grâce à un bloc défensif particulièrement compact et une solidarité à toutes épreuves entre les camarades de Lina Boussaha.
L’analyse lucide de Karchouni, unique buteuse Dz à la CAN dames 2024
Aucune sélection n’a pu trouver la faille et faire trembler les filets de Cholé N’Gazi élue – à juste titre – meilleure gardienne du premier tour. Après, devant, c’était beaucoup moins productif avec une seule réalisation à l’actif d’El-Khadra. Et elle était l’œuvre de Ghoutia Karchouni lors du premier match contre le Botswana. Et c’était tout.
L’ancienne sociétaire de l’Inter Milan n’a pas manqué de parler de cet aspect au sortir de l’élimination ce samedi. “On a à cœur de revenir plus fortes. Avec le temps, on essayera de faire encore mieux. Maintenant, je pense qu’il faut qu’on s’améliore offensivement pour mettre plus de buts. Il y a eu une occasion où je devais tirer mais je voulais être altruiste et donner à Lina (Boussaha, NDLR). A un moment donné, il faut prendre ses responsabilités. Je pense que ça me servira de leçon pour la prochaine fois”, analyse-t-elle.
L’absence pesante de Naïma Bouhani
En voyant les choses de plus près, on peut penser que l’absence de Naïma Bouhani, blessée, a fini par peser. Son expérience (5 présence à la CAN dans les séquences 2004, 2006, 2010, 2014 et 2024), et son sens du but (36 réalisations en 61 capes) auraient pu faire d’elle la pièce-manquante au puzzle de Farid Benstiti. Le sélectionneur a tout de même pu trouver la formule pour présenter un bloc-équipe des plus robustes.
Cela lui a permis à lui et ses joueuse de réaliser un parcours à saluer. Ce qui est certain, c’est qu’il y a de quoi faire pour l’avenir. Notamment pour la prochaine CAN 2025, toujours au Maroc, qui sera qualificative pour la Coupe du Monde 2027 au Brésil. Le béton a fait preuve d’efficacité. Après, ce n’est pas le seul matériau nécessaire pour se bâtir une réputation.